«Le fantasme est de trouver l’équation ultime »
Comment les galaxies sont-elles nées ? Quelle est la forme de l’univers ? « J’ai osé le pari de rendre moins innommable le vertigineux mystère du monde qui nous entoure et nous fait », écrit l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet, dans L’Ecume de l’espace-temps (éd. Odile Jacob), paru jeudi.
A l’échelle de « l’infiniment grand », des galaxies, la relativité générale d’Albert Einstein s’applique. Comment résumer cette théorie ?
La théorie de la gravité gouverne l’univers à très grandes échelles. Einstein fait de la gravité une manifestation de la courbure de l’espace-temps. L’espace est un tissu élastique, déformé par la masse des objets, notamment les planètes.
A l’autre bout, la théorie quantique, qui décrit le comportement des atomes, heurte le sens commun…
Le monde des particules élémentaires obéit à des lois contre-intuitives. La mécanique quantique est probabiliste : un objet n’est pas unique mais dans une superposition d’états.
Pourquoi vouloir concilier ces deux théories ?
Cette union était nécessaire pour traiter de la singularité du big bang. Le fantasme du théoricien est de trouver l’équation ultime. Mais ce fantasme s’appuie aussi sur le passé, car l’histoire des sciences montre que l’unification réussie des théories est une forme de progression de la connaissance.