Le chat Pirate vit aux crochets de la police et attendrit Insta
Le félin, adopté dans un commissariat francilien, est suivi par plus de 8 200 fidèles
Sans gêne, Pirate saute sur le bureau et s’étale devant l’écran. « Ce n’est pas vraiment un chat policier, car il ne fait pas grand-chose de la journée, à part dormir», dit en souriant Laurent, en le caressant. La nuit, c’est lui qui s’occupe de ce chat borgne, entré dans la vie des agents de ce commissariat de région parisienne en 2016. « On n’a pas décidé de l’adopter, c’est lui qui s’est imposé à nous», poursuit le policier. Depuis, Pirate coule des jours «heureux». Mais la vie de ce félin n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.
Soirées déguisées
Il y a quatre ans, Laëtitia a remarqué ce chat errant qui traînait dans la cour du commissariat. Il était «dans un triste état». Attendrie, la policière a commencé à nourrir le matou. Elle l’a emmené chez un vétérinaire, qui a constaté que son oeil gauche était mort. Hormis ce problème oculaire, Pirate était en bonne santé. Les policiers, qui ont décidé de le garder, lui ont trouvé un nom : Pirate.
Quelques mois après l’arrivée du chat, Laurent a eu l’idée de lui créer un compte sur Instagram, «pour s’amuser ». Il lui a acheté plusieurs déguisements qu’il lui enfile lors de séances
photos nocturnes. «Confidentiel» à ses débuts, le compte Instagram de Pirate connaît aujourd’hui un certain succès avec ses 8200 followers.
Sur le réseau social, Laurent prend garde à ne pas donner d’indices sur la localisation précise du commissariat, même si sa communauté est plutôt «bienveillante». «On ne voudrait pas que les gens viennent ici exprès pour voir le chat.»
Sa notoriété a permis à Laurent de retrouver la maîtresse de Pirate, qui l’a reconnu sur des photos : « Elle était contente qu’il soit en vie. Comme elle habite désormais en Haute-Savoie, elle nous a dit qu’on pouvait le garder. » Un soulagement pour les agents, qui craignaient de devoir se séparer de leur mascotte.