«La remontée de l’incidence est préoccupante »
Le directeur de l’ARS, Aurélien Rousseau, fait le point sur la situation sanitaire en Ile-de-France
Aurélien Rousseau peine encore à voir «le bout du tunnel». «Ce virus se transforme, s’adapte, on n’y est pas encore », confie le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.
Près de 1 % de la population francilienne a reçu à ce jour une première dose de vaccin…
Samedi, 150 000 Franciliens auront reçu leur première injection. La semaine prochaine, ils seront 250 000. Et, à la fin du mois, les 700 Ehpad de la région auront procédé à la première injection des patients qui le souhaitent, soit environ 45 000 personnes.
Comment les doses sont-elles réparties entre les 109 centres de la région ?
Il y a d’abord une répartition par département, en fonction du pourcentage de population de plus de 75 ans. Il y a également des critères sociaux : dans des départements plus jeunes mais dont la population a connu une surmortalité très forte lors de la première vague, comme en Seine-Saint-Denis ou dans le Val-d’Oise, des doses supplémentaires sont allouées.
Depuis les fêtes de Noël, l’incidence est en hausse en Ile-de-France comme dans le reste du territoire…
La remontée de l’incidence n’est pas massive, mais elle est préoccupante, parce qu’elle s’accompagne d’une hausse des hospitalisations. Aujourd’hui, 52 % des lits de réanimation de la région sont occupés par des patients ayant le Covid.
Comment limiter la propagation des variants ?
Nous avons une approche très agressive. Dès que nous avons un doute, nous agissons comme s’il s’agissait du variant : la durée d’isolement est potentiellement supérieure à sept jours, des pools d’enquêteurs spécialisés recherchent les cas contact. S’il est détecté dans une classe, celle-ci est immédiatement fermée. Tant que cela sera possible, nous ferons tout pour casser au plus vite les chaînes de contamination.