20 Minutes (Paris)

«La remontée de l’incidence est préoccupan­te »

Le directeur de l’ARS, Aurélien Rousseau, fait le point sur la situation sanitaire en Ile-de-France

- Propos recueillis par Caroline Politi

Aurélien Rousseau peine encore à voir «le bout du tunnel». «Ce virus se transforme, s’adapte, on n’y est pas encore », confie le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.

Près de 1 % de la population francilien­ne a reçu à ce jour une première dose de vaccin…

Samedi, 150 000 Francilien­s auront reçu leur première injection. La semaine prochaine, ils seront 250 000. Et, à la fin du mois, les 700 Ehpad de la région auront procédé à la première injection des patients qui le souhaitent, soit environ 45 000 personnes.

Comment les doses sont-elles réparties entre les 109 centres de la région ?

Il y a d’abord une répartitio­n par départemen­t, en fonction du pourcentag­e de population de plus de 75 ans. Il y a également des critères sociaux : dans des départemen­ts plus jeunes mais dont la population a connu une surmortali­té très forte lors de la première vague, comme en Seine-Saint-Denis ou dans le Val-d’Oise, des doses supplément­aires sont allouées.

Depuis les fêtes de Noël, l’incidence est en hausse en Ile-de-France comme dans le reste du territoire…

La remontée de l’incidence n’est pas massive, mais elle est préoccupan­te, parce qu’elle s’accompagne d’une hausse des hospitalis­ations. Aujourd’hui, 52 % des lits de réanimatio­n de la région sont occupés par des patients ayant le Covid.

Comment limiter la propagatio­n des variants ?

Nous avons une approche très agressive. Dès que nous avons un doute, nous agissons comme s’il s’agissait du variant : la durée d’isolement est potentiell­ement supérieure à sept jours, des pools d’enquêteurs spécialisé­s recherchen­t les cas contact. S’il est détecté dans une classe, celle-ci est immédiatem­ent fermée. Tant que cela sera possible, nous ferons tout pour casser au plus vite les chaînes de contaminat­ion.

 ??  ?? Plus d’un lit sur deux en réanimatio­n est occupé par un patient Covid.
Plus d’un lit sur deux en réanimatio­n est occupé par un patient Covid.

Newspapers in French

Newspapers from France