Près de 30 collectivités appellent au soutien de SOS Méditerranée
«Un devoir d’humanité qui nous concerne tous ». Jeudi, l’association humanitaire SOS Méditerranée a lancé sa « plateforme des collectivités solidaires ». A ce jour, 27 régions, départements ou communes françaises, dont Paris, s’y sont engagées afin de soutenir matériellement et moralement l’action de sauvetage des migrants en Méditerranée. « Ces collectivités sont des relais essentiels pour arrêter ce drame », estime François Thomas, le président de l’ONG, qui rappelle que plus de 20 000 personnes sont mortes en Méditerranée depuis 2014. Impulsée par la Mairie de Paris, la région Occitanie et le département de
Loire-Atlantique, trois collectivités socialistes, cette plateforme va servir de soutien financier : 800 000 € ont déjà été reçus par SOS Méditerranée (sur un budget annuel de 8 millions d’euros), qui ne perçoit « aucune subvention des Etats ou de l’Europe ». « On ne peut pas laisser la Méditerranée devenir le plus grand cimetière européen », déplore Anne Hidalgo, la maire de Paris. « Nous devons répéter que ce devoir d’assistance est inconditionnel, il n’est pas acceptable d’y renoncer», estime Sophie Beau, la directrice de l’ONG, alors que le navire Ocean Viking est récemment reparti en mission après un nouveau blocage en Italie.