Le piratage, un problème pris à coeur par les villes
De plus en plus de communes sont victimes d’attaques informatiques
C’est une épidémie apparue en même temps que celle du coronavirus, mais celle-ci s’en prend aux ordinateurs. Plusieurs organismes alertent sur la multiplication des attaques informatiques criminelles visant des entreprises ou des institutions. Parmi les cibles se trouvent de nombreuses villes et collectivités. Selon un comptage établi par 20 Minutes, au moins une quinzaine d’entre elles ont subi ces derniers mois une attaque de type « rançongiciel » (lire l’encadré).
«Pour un pirate, c’est royal»
Rien qu’entre janvier et août 2020, l’Anssi, l’agence publique chargée de la sécurité informatique française, a dénombré 104 attaques de ce type.
A Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), la ville a demandé la semaine dernière aux 23 000 habitants possédant un compte sur le site municipal de changer leur mot de passe après une attaque. La municipalité va également
débourser 50 000 € supplémentaires par an pour renforcer sa sécurité informatique.
La nouvelle organisation de travail liée à la pandémie semble favoriser ce type d’attaque. «Le télétravail a multiplié les liaisons entre les agents à distance et leur réseau interne, explique à Rémy Février, maître de conférences au Cnam. C’est autant de vecteurs possibles d’attaques. Pour un pirate, c’est royal. » Le télétravail étant amené à durer, au moins dans les prochains mois, les collectivités ont tout intérêt à mettre en place des plans d’action pour éviter autant que possible les cyberattaques.