Au Conseil de Paris, les affaires au centre des débats
Des élus de l’assemblée, qui s’ouvre mardi pour trois jours, font l’objet de différentes accusations, de viol ou d’agressions sexuelles
Des débats et des affaires. Le premier Conseil de Paris de l’année 2021 s’ouvre mardi pour trois jours avec un programme chargé : avenir du budget participatif, projet de réaménagement de la gare du Nord, la situation sanitaire, la crise économique. Mais des ombres planent sur l’assemblée et la majorité, engluée depuis plusieurs mois dans de plus en plus d’affaires d’accusations de viol et d’agressions sexuelles.
« Denis Baupin, Christophe Girard, Pierre Aidenbaum, un collaborateur d’Anne Souyris, Maxime Cochard [lire l’encadré]… Ça commence à faire beaucoup et ça touche l’ensemble des formations politiques ! », réagit la conseillère de Paris Danielle Simonnet (LFI). « Pourquoi je mets tout ça ensemble ? Parce que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est primordiale, reprend celle qui compte se saisir du sujet lors du Conseil de Paris. Ces violences sont liées à la domination patriarcale qui s’articule aussi avec la domination de classe Il faut que la Ville montre qu’elle se préoccupe de ces sujets. » D’autant que l’affaire Christophe Girard, qui sera bel et bien présent mardi, mais isolé et sans étiquette, reste dans la tête de beaucoup d’élus.
«Ne pas se focaliser»
L’ancien adjoint d’Anne Hidalgo, accusé de viol dans une affaire classée sans suite, a également été entendu dans l’enquête pour viols sur mineurs visant l’écrivain Gabriel Matzneff. Il avait décidé d’opérer un grand retour dans l’assemblée en ce début d’année. Mais, jeudi, il a finalement été lâché par le groupe Paris en commun, dont il était membre. « On m’a demandé de me mettre en retrait, on voulait que je sois la Belle au bois dormant jusqu’au mois de septembre et jusqu’à la possible décision d’Anne Hidalgo d’aller à l’élection présidentielle, mais non, je ne serai pas la Belle au bois dormant », a-t-il expliqué à l’AFP, précisant qu’il serait présent, en « élu solitaire ».
« J’espère que, d’ici à mardi, quelqu’un parviendra à lui faire entendre raison, a indiqué Fatoumata Koné, présidente du groupe EELV au Conseil de Paris. On aimerait éviter que le Conseil soit focalisé là-dessus. »