20 Minutes (Paris)

«Une chanson que je puisse porter»

- F.R.

« Si jamais je me présentais pour l’Eurovision, il fallait que ce soit avec une chanson que je puisse porter, qui ait de la valeur pour moi », expliquait Barbara Pravi à 20 Minutes mi-janvier. C’est Igit, l’auteur, compositeu­r et interprète avec lequel elle a cosigné plusieurs chansons pour d’autres artistes qui, depuis deux ans, insistait pour qu’elle se frotte au célèbre concours musical. « Ça a été une sacrée aventure, se remémore Igit. L’idée était d’avoir une chanson qui parle de Barbara au mieux, sans que ce soit égocentriq­ue. C’était très dur de trouver cette fine ligne. »

Tous deux ont beaucoup parlé de ce que les paroles devaient raconter et de quelle manière. Lors d’un de ces échanges, Barbara Pravi a conclu son argumentai­re par un « voilà ». Cela a été le déclic. « On s’est regardés, il y avait une espèce de révélation, nous raconte Igit. On s’est dit qu’on avait trouvé le titre de la chanson. »

Les paroles surgissent. « Quoi vous dire, que les lèvres d’une autre ne vous diront pas ? C’est peu de chose mais moi, tout ce que j’ai, je le dépose là, voilà »,

Une cavalcade de « voilà », comme Piaf faisait galoper ses « padam ».

clame un couplet annonçant une cavalcade de « voilà » en refrain, comme Piaf faisait galoper ses « padam ». Dans cette mise à nu, la coautrice et interprète exprime sa vulnérabil­ité, son humilité. «C’est une chanson qui est vraie », nous disait Barbara Pravi il y a quelques semaines. Quand je la chante, à chaque fois, je suis presque en transe. »

Newspapers in French

Newspapers from France