20 Minutes (Paris)

Nicolas Dupont-Aignan, une campagne entre deux rives

- Thibaut Le Gal

Il a été l’un des premiers à se lancer dans la course pour 2022. C’était en septembre, il y a près de six mois déjà. «Les sondages commencent à être corrects, on m’avait enterré un peu vite », lâche Nicolas Dupont-Aignan. Le candidat Debout la France, donné à environ 7 % dans les enquêtes, est convaincu de son destin présidenti­el : «Avec la crise sanitaire, les Français ont compris que le patriotism­e sérieux est la seule voie pour redresser le pays.»

« Sa seule chance d’appliquer son programme est de nous rejoindre, tacle Gilles Pennelle, tête de liste RN pour les régionales en Bretagne. Il divise aujourd’hui le camp national.» Car le candidat souveraini­ste est aujourd’hui capitaine d’un petit navire en crise. Une soixantain­e de cadres locaux et nationaux, dont sa suppléante Lisa Haddad et l’ancien no 2 du parti, Jean-Philippe Tanguy, ont quitté Debout la France pour soutenir Marine Le Pen.

«J’offre un autre choix»

Sur l’autre rive, celui qui a quitté l’UMP en 2007 compte encore moins de soutiens. Son alliance avec Marine Le Pen et ses déclaratio­ns fracassant­es, sur la destitutio­n d’Emmanuel Macron ou l’incendie de Notre-Dame, l’ont rendu infréquent­able. «Nicolas DupontAign­an, ça ne m’intéresse pas du tout », glisse un député LR. Même isolé, Nicolas Dupont-Aignan, lui, continue sa route : « J’offre un autre choix pour l’immense classe moyenne, qui n’en peut plus.»

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Le candidat souveraini­ste apparaît isolé dans la course à l’Elysée.

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