Maxiprojet de microforêt à Toulouse
Cette semaine, ils ont sorti les pelles pour répartir des dizaines de mètres cubes de fumier, compost et broyat sur le campus de l’université Paul-Sabatier de Toulouse (Haute-Garonne). L’objectif ? Accueillir d’ici peu 3 000 arbres et arbustes. « Cette démarche [la méthode Miyawaki] consiste à accélérer la croissance des arbres en amendant les sols », explique Florent-Xavier Gadéa, chercheur en chimie moléculaire et responsable des jardins agroécologiques de l’université.
C’est Eugénie Lacombe, membre du collectif Microforêts de Toulouse en transition, qui a eu l’idée de ce projet. Pour y parvenir, l’équipe a participé au concours développement durable de l’Université fédérale Toulouse-Midi-Pyrénées et a été lauréate. Un moyen de semer les bases de la microforêt.
Trois laboratoires d’écologie et de biologie «vont, chaque année, vérifier le développement de la biodiversité sur le sol et en dessous, poursuit FlorentXavier Gadéa. Ils vont aussi mesurer la quantité de carbone fixée par cette microforêt par an et installer une ministation pour voir si cela régule le taux d’humidité et de température.» Pour y parvenir, les chercheurs ont eu quelques exigences, notamment la séparation en quatre parcelles, chacune étant bordée par une zone témoin, afin de voir comment la nature évolue par rapport à la microforêt. A raison de trois arbres par mètre carré, les parcelles seront plantées de 22 essences endémiques, non loin du canal du Midi. « On met de la biodiversité sur le campus et on a l’impression d’être utiles », conclut Florent-Xavier Gadéa.