«It Takes Two» ne se joue qu’à deux, et c’est tant mieux
«It Takes Two», sorti vendredi, vous propose de sauver un couple en crise et vous oblige donc à jouer en duo
Depuis ses origines, et le précurseur Pong, le jeu vidéo s’est joué à deux, l’un contre l’autre, l’un avec l’autre, jusqu’à l’avènement du coopératif, du multijoueur, du MMORPG… Mais il n’y a pas deux jeux comme It Takes Two, la nouvelle création de Josef Fares et son studio Hazelight, disponible depuis vendredi sur PlayStation 4 et 5, Xbox One/ Series et PC.
«Il existe plein de jeux coop, confie le réalisateur libano-suédois, mais nous sommes les seuls à les faire de cette manière. Le jeu est conçu pour être joué à deux, il ne peut pas être fait en solo, et cela impacte tout le processus : le design, le gameplay, les challenges, et bien sûr l’histoire. Car il s’agit avant tout de proposer une expérience narrative, un voyage émotionnel aux joueurs.» Déjà avec Brothers, A Tale of Two Sons, en 2013, Josef Fares déjouait les habituels gameplays et demandait au joueur de contrôler deux frères avec les deux sticks de la manette, et donc les deux hémisphères de son cerveau. Une « coopération » qu’il réinventait dans A Way Out, en 2018, l’évasion de deux prisonniers et deux joueurs.
Eviter un divorce
It Takes Two reprend ce même concept pour, cette fois, sauver un couple du divorce. Cody et May, en crise, annoncent leur séparation à leur fille, Rose, qui, en réaction, leur jette un sort. Les voilà transformés en petites poupées, obligés de coopérer pour survivre dans un monde fantastique, en fait leur maison, leurs souvenirs… et ainsi sauver leur relation? Attention, si le jeu se joue à deux, en split screen, pas besoin de l’acheter deux fois, le Pass Ami permet d’inviter femme, voisin, ami, enfant, à jouer. « Oui, il est question de personnages sur le point de divorcer, mais ce n’est pas le coeur du jeu, précise Josef Fares. C’est plutôt le fait qu’ils soient obligés de collaborer qui est intéressant, prendre des personnages et se demander pourquoi ils font ça […] Nos jeux sont un peu tarés, mais dans le bon sens du terme.»
Une folie douce à partager côte à côte dans le même canapé. «C’est la meilleure façon de jouer », commente le créateur. Ou alors en ligne : «L’expérience est très proche si vous vous parlez, si vous maintenez le contact, que ce soit avec votre copine, un pote ou un inconnu.»