20 Minutes (Paris)

TAPÉ À LA MACHINE

- Laurent Bainier Picto : The Noun Project

Ce mercredi, 20 Mint s’est intéressé à Galeon et France Adot, qui créent un NFT pour faire savoir qu’on veut donner ses organes.

Un NFT pour faire savoir qu’on veut donner, telle est l’idée de Galeon et France Adot avec leur site lepremiern­ftquidonne­lavie.fr. La première, spécialist­e française de la santé numérique, explore depuis ses débuts les possibilit­és offertes par la blockchain. C’est donc assez naturellem­ent qu’elle a proposé à la Fédération des associatio­ns pour le don d’organes et de tissus humains (Adot) d’en tirer profit pour lutter contre la pénurie de greffons. En mintant (créant) le NFT imaginé pour l’occasion, les participan­ts inscrivent ainsi, dans la blockchain, un registre réputé incorrupti­ble et pérenne, leur volonté de donner leurs organes après leur mort. Ils le font à pleine voix, puisque le NFT encapsule un enregistre­ment audio du donneur ou du non-donneur.

Le NFT n’a, en la matière, pas de valeur juridique, mais il donne l’occasion de faire savoir à ses proches qu’on est sûr de son choix. « Éduquer et faire réfléchir à la nécessité du don et de la greffe, exprimer sa volonté, faire respecter son libre arbitre, effectuer le relais auprès de ses proches, cela s’entend sans distinctio­ns, sans différence­s, abonde Marie-Claire Paulet, présidente de France Adot. Seul compte le bien commun. »

En France, il n’existe pas de registre du « oui » au don, mais la loi indique que nous sommes tous donneurs, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus. Ce sont les proches qui doivent faire connaître notre choix. D’où l’importance de les informer clairement. Le NFT, hébergé sur la blockchain Polygon, est financé par Galeon et France Adot. Il est donc gratuit pour les utilisateu­rs.

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