20 Minutes (Paris)

« Si je ne me réveille pas, j’ai une grosse sirène qui me sortira de la bannette »

Sur « LinkedOut », bateau dont « 20 Minutes » est partenaire, Thomas Ruyant évoque sa vie à bord durant la Route du rhum, qui démarre ce mercredi

- Propos recueillis par Axel Mendy

L ’air serein affiché par Thomas Ruyant, jeudi, sur LinkedOut – le bateau dont 20 Minutes est partenaire – s’est sûrement envolé. Ce mercredi à 14 h 15, lui et les 137 autres skippeurs de la Route du rhum s’élancent de Saint-Malo, après un premier départ reporté dimanche. C’est sa seconde participat­ion à la course vers la Guadeloupe, qu’il a remportée en Class40 en 2010.

Comment se passe la vie à bord d’un bateau lors d’une traversée ?

La vie à bord doit être facilitée. On a un siège central à l’intérieur, avec l’électroniq­ue autour. De ce poste, je peux basculer très rapidement vers l’extérieur. J’ai un petit réchaud pour cuisiner, tout est préparé avec une diététicie­nne, pour que cela soit facile. Pour le sommeil, sur vingt-quatre heures, je vais dormir entre quatre et six heures, sous forme de sieste de vingt à trente minutes. J’ai un petit réveil, avec une playlist et des flashs de lumière. Et, si je ne me réveille pas, j’ai une grosse sirène qui me sortira de la bannette.

Décrivez-nous une journée classique lors de la Route du rhum…

La journée va être rythmée par la météo et les manoeuvres que l’on va effectuer sur le bateau. On va analyser les données météo, pour sortir la meilleure route possible. Et en fonction de cela, on va rythmer notre journée. Il va y avoir des moments pour dormir, d’autres où je vais devoir rester éveillé, car il y aura une manoeuvre à faire, ou un changement de vent important. J’écoute aussi de la musique et des podcasts. Cela fait aussi partie de la performanc­e de savoir se décentrer du bateau pour sortir un peu de la compétitio­n d’y retourner avec de l’envie.

Comment gère-t-on les moments de solitude en mer ?

La solitude est toute relative, car on est seul sur le bateau, mais j’utilise WhatsApp à bord. J’ai besoin de me retrouver dans cette solitude, pour faire corps avec mon bateau, avec ce qui se passe autour de moi. Je ne suis pas très friand de l’excès de communicat­ion avec la terre. La solitude, cela se gère. Il faut y aller objectif par objectif, et cela passe mieux de cette façon-là.

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S. Salom-Gomis / AFP Durant sa traversée de l’Atlantique, le marin ne dormira que par petites tranches de vingt à trente minutes.
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