20 Minutes (Paris)

Calendrier de l'Avent Le kif à tout âge

Des lecteurs de « 20 Minutes » ne cachent pas leur plaisir à l'idée de découvrir, eux aussi, leurs miniprésen­ts quotidiens

- Anissa Boumediene

J-3 Jeudi, ce sera le 1er décembre, et nombre d’enfants ouvriront la première case de leur calendrier de l’Avent. Seulement des enfants ? Pas sûr du tout, si l'on en croit les lecteurs et les lectrices qui ont répondu à notre appel à témoignage­s. Noël fait aussi rêver les adultes, alors que leur charge mentale est en surchauffe à l'approche des fêtes de fin d'année. Raphaëlle, 52 ans, s’« offre chaque année un calendrier de l'Avent, avec des cosmétique­s naturels, des chocolats ou des bonbons, selon [ses] envies. Tous les jours, j’ouvre mon petit paquet avec un plaisir d’enfant, ça me met d’humeur joyeuse, et ça illumine le mois sombre de décembre. » Pour Jeanne, 35 ans, « le calendrier de l’Avent est une obligation ! Même à 20 ans, étudiante et fauchée, je m’en achetais un pas cher, avec des chocolats. Ils n’étaient pas très bons, mais, le but, c’était la joie d’ouvrir sa case et de faire le décompte jusqu’à Noël. »

Pour Florence Servan-Schreiber, spécialist­e de la psychologi­e positive et autric de l’ouvrage 3 kifs par jour (éd. Marabout), « on sort du schéma classique où l’on va recevoir un gros cadeau à Noël, qui va procurer une grosse satisfacti­on immédiate, mais fugace. Là, ce n’est plus tout d’un coup, mais un peu tous les jours, un plaisir qui dure. Il y a quelque chose de l’ordre du rituel à ouvrir une case chaque jour, souvent à la même heure, c’est réconforta­nt. » Romain, 31 ans, offre chaque année un calendrier à son épouse : « Je lui en ai fabriqué un, en remplissan­t les cases au fur et à mesure de l’année, au gré des idées et des envies. Je m’en suis offert un aussi, avec du café, pour une quarantain­e d’euros. Mais pour le sien, il n’y a pas de budget chiffré, il doit probableme­nt dépasser les 300 €. C’est une madeleine de Proust, qui permet d’oublier les tracas de la journée. »

« Le plaisir de donner »

Sophie, 50 ans en confection­ne aussi pour ses enfants et son mari. « Dès septembre, je le garnis de petits objets utiles : des balles, des livres, le

tout complété de chocolats. Il y a trois ans, je me suis dit : "Pourquoi je n’en aurais pas un, moi aussi ?" Maintenant, je m’en offre un du commerce, généraleme­nt lié à un de mes hobbies. C’est ma récompense. D’un côté, j’ai le plaisir de faire plaisir à ma famille et, de l’autre, j’ai moi aussi mon calendrier, grâce auquel je partage avec eux la joie de la découverte. » Florence Servan-Schreiber conclut : « Dans les études menées sur la science du bonheur, le plaisir éprouvé à donner est bien supérieur à celui de recevoir. »

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