Jake Gyllenhaal a « convoqué ses cauchemars »
Jake Gyllenhaal et Rebecca Ferguson sont pourchassés par un redoutable extraterrestre
Dans Life : Origine inconnue, Daniel Espinosa confronte des spationautes incarnés par Jake Gyllenhaal et Rebecca Ferguson à un alien qui les traque dans une station spatiale. Ce film angoissant, brillamment réalisé, joue sur leurs peurs comme sur celles des spectateurs.
Pourquoi ce thriller de science-fiction vous a-t-il séduit ?
Jake Gyllenhaal : Le scénario m’a vraiment fait flipper. J’en lis beaucoup et je sais souvent comment l’histoire va se terminer après quelques pages. Là, j’ai vraiment été très surpris tant par le déroulement de l’intrigue que par la complexité des personnages.
Rebecca Ferguson : La qualité de l’histoire m’a bluffée. Cela m’a tellement secouée que je me suis demandé si j’étais prête à m’investir dans ce rôle. Quand je me suis rendu compte que j’y pensais sans cesse, j’ai accepté. Comment imaginiez-vous l’extraterrestre puisqu’il était créé en postproduction ? R. F. : Il m’a fallu convoquer mes cauchemars et je les ai laissés m’entraîner très loin jusqu’à me sentir vraiment terrifiée. J’ai essayé de me souvenir des monstres qui me faisaient peur quand j’étais gamine : croque-mitaine avec des dents pointues ou bêtes aux tentacules très longs.
J. G. : Daniel Espinosa me l’avait un peu décrit en me disant qu’il commencerait sous la forme d’une bestiole d’apparence inoffensive et plutôt mignonne qui se développerait de façon à prendre de plus en plus de place et de poids. Il m’avait parlé de tentacules et, dans les scènes finales, je me figurais qu’il s’agissait d’une énorme araignée belle et incroyablement dangereuse. Avez-vous été surpris quand vous avez vu la bête dans le film ?
R. F. : Tout à fait, car quand j’essayais de la créer dans ma tête pendant le tournage, elle avait un look qui correspondait à mes propres peurs. Elle était devenue une matérialisation de mon angoisse. La vision de Daniel était forcément différente. J. G. : Le tournage ne peut rendre ce qu’on voit à l’écran. Daniel voulait que nous ressentions une forme de paranoïa et il a très bien su nous donner l’impression que la bête était vraiment là, prête à nous attaquer. Je pense encore à elle, parfois.