Au moins un policier et un assaillant tués lors d’une fusillade sur les Champs-Elysées
Une fusillade visant les forces de l’ordre a eu lieu, jeudi soir, sur les Champs-Elysées
Atrois jours d’une élection présidentielle placée sous haute surveillance en raison de la menace djihadiste, au moins un policier a trouvé la mort et deux autres ont été blessés, jeudi soir, lors d’une fusillade sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. La mort d’un second policier annoncée par un syndicat a été démentie par le ministère de l’Intérieur.
Le tireur fiché S
Il était aux alentours de 21 h lorsqu’un homme est sorti de sa voiture devant le 102 de l’avenue et a ouvert le feu à l’arme automatique contre un car de CRS de la 32e compagnie, chargée de sécuriser cette zone particulièrement touristique. Il a tué un fonctionnaire, touché dans le dos. Le tireur s’est enfui en courant avant d’être abattu en « riposte », a indiqué le ministère de l’Intérieur. Son complice présumé était en fuite, à 23 h. Selon nos informations, une perquisition était à cette heure-là en cours en Seine-et-Marne, au domicile du tireur qui était connu des services de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) et faisait l’objet d’une fiche S. « J’étais en pause, à l’intérieur de l’Arc de Triomphe, quand l’attaque s’est produite. Je suis rapidement monté sur la terrasse, où mes collègues m’ont dit qu’ils avaient entendu des tirs en rafale, a témoigné Pierre, 29 ans, employé sur le site. Du haut de l’Arc, j’ai vu des gens qui couraient sur les Champs-Elysées, vers la station de métro. Il y avait des bousculades. Puis très vite, les policiers sont arrivés, les hélicoptères aussi. On nous a dit d’évacuer l’Arc de Triomphe et un périmètre de sécurité a été déployé. » Plusieurs stations de métro ont été fermées. Le parquet antiterroriste s’est presque aussitôt saisi de l’enquête, tandis que le Premier ministre Bernard Cazeneuve a rejoint François Hollande à l’Elysée pour une réunion de crise. Selon le président, « les pistes sont d’ordre terroriste ». Cette fusillade est intervenue en plein dernier grand oral télévisé des onze candidats à l’Elysée. Ce scrutin, très indécis, est placé sous très haute surveillance et se tiendra pour la première fois dans l’histoire de la Ve République sous le régime de l’état d’urgence. Un nouvel attentat a été déjoué selon les autorités avec l’arrestation, mardi, de deux hommes soupçonnés de préparer « une action violente » et « imminente ».