Première négociation
Vous vous apprêtez à dépenser des dizaines de milliers d’euros pour l’achat d’un bien immobilier. Votre compte va en prendre un coup. Heureusement, il y a plusieurs points à négocier dans votre crédit immobilier. A commencer par les frais de dossiers.
Donner pour obtenir
D’après Serge Maître, président de l’Association française des usagers de banque (Afub), « ils peuvent aller de 250 à 1 000 € ». Son conseil, « faire valoir qu’on va domicilier les revenus auprès de la banque. En bref, on lâche du lest pour faire passer la pilule. » Autre conseil du spécialiste, « faire jouer les offres de la concurrence ». Pour négocier au mieux son crédit immobilier, il faut aussi envisager la possibilité que vous revendiez votre bien avant d’avoir fini de le rembourser, pour acheter un appartement ou une maison plus grande par exemple. A ceux qui y pensent déjà, deux choix possibles. On peut d’une part chercher à « obtenir la suppression des pénalités de remboursement anticipé ». Ainsi l’argent obtenu lors de la vente de votre premier bien vous permettra de solder directement votre dette, sans coûts supplémentaires. Mais l’emprunteur peut aussi négocier un ajout au contrat, l’option « transfert de prêt ». Plus difficile à obtenir, selon Jauffrey Ianszen, directeur réseau du courtier spécialisé Immoprêt, elle permet de conserver le premier prêt et son taux, pour les utiliser lors de l’achat d’un nouveau bien. « C’est ce que feront les plus prévoyants puisque les taux actuels sont bas », préconise Jauffrey Ianszen.
Arriver les armes en main
Pour s’imposer, un avantage de poids sera l’apport personnel. Selon le président de l’Afub, si « les revenus mensuels représentent le minimum aux yeux du banquier », l’apport « est ce qui rend le client intéressant » puisqu’il est capable d’économiser. Comme quoi, les négociations sur un prêt se préparent longtemps à l’avance.