Un calcul à la virgule «prêt»
Les conseils des experts pour trouver le juste prix de son crédit
En matière de logement, le confort tient parfois à une seule division. Pour savoir exactement combien on peut emprunter, Maelle Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com a une astuce toute simple. « La règle de base, c’est de considérer qu’on peut consacrer un tiers de ses revenus au remboursement d’un emprunt immobilier. Mais attention à bien déduire les autres crédits qui sont déjà en cours, comme par exemple 200€ par mois pour la voiture ou 500 € de crédit à la consommation. »
Un dossier scruté de près
L’experte rappelle qu’avant de signer l’emprunt immobilier, les banques consultent plusieurs documents, dont les relevés de compte des six derniers mois, les derniers avis d’imposition ainsi que les fiches de salaire et le type de contrat (sans surprise, le CDI a leur préférence). « Les établissements regardent à combien s’élève ce qu’on appelle le reste à vivre, c’est-à-dire le montant qu’il reste à un foyer pour vivre chaque mois après avoir payé ses charges fixes. » Si bien que c’est parfois plus simple d’acheter que de louer un bien. « Les agences immobilières ou les bailleurs peuvent parfois demander jusqu’à quatre fois le loyer en termes de revenus pour accepter un locataire. »
Sortir les surligneurs
Pour bien calculer le budget alloué à l’emprunt bancaire, Marina Rosnarho, auteure de L’Accro au budget, conseille de prendre son temps. « La première chose à faire, c’est de s’asseoir avec un relevé de compte et des surligneurs. Avec la première couleur, on distingue les rentrées d’argent régulières. Une autre pour les prélèvements, comme les assurances, les impôts, les abonnements. Et une troisième couleur pour les dépenses alimentaires. » Une méthode qui permet de distinguer l’indispensable de l’accessoire et surtout de calculer le fameux reste à vivre. Si vous êtes un peu trop dépensier et craignez que votre dossier soit rejeté, cette astuce permet aussi de faire du ménage sur son compte en banque. « Au bout de quelques mois, les effets seront visibles sur le solde du compte », conseille Marina Rosnarho. Mieux vous serez préparés et plus la banque sera susceptible d’accepter le dossier.