Une mobilisation sous tension
Un millier de personnes ont défilé jeudi derrière le slogan « Ni Le Pen ni Macron »
Un an après les innombrables manifestations contre la loi Travail, Rennes a vu une partie de sa jeunesse redescendre dans la rue. Jeudi, un peu plus d’un millier de personnes ont défilé derrière le slogan « Ni Le Pen ni Macron, vote blanc ou abstention », à dix jours du deuxième tour de l’élection présidentielle.
Jets de projectiles
Le cortège, composé en majorité de lycéens et d’étudiants, s’est rassemblé dans le calme sur la place de la République. Un défilé s’est ensuite élancé dans le centre-ville, gardé par un imposant dispositif policier. Cela n’a pas empêché certains manifestants de s’en prendre au mobilier urbain au niveau des Galeries Lafayette, puis près de la gare, sous le regard de riverains médusés. Les manifestants ont brièvement envahi les voies ferrées, provoquant une courte interruption du trafic SNCF. Mobilisées en nombre, les forces de l’ordre ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes afin de disperser les derniers manifestants au niveau du pont Saint-Hélier vers 15 h 30. Deux personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles. Les policiers ont également procédé à 53 contrôles d’identité. Dimanche soir, juste après l’annonce des résultats du premier tour, une manifestation sauvage avait déjà eu lieu dans les rues du centre-ville, sans incident majeur. A trois jours du 1er mai, les syndicats croisent les doigts pour que leur traditionnel défilé se déroule sans encombre. « Le 1er mai ne doit pas être récupéré et instrumentalisé. Ce n’est pas une manifestation politique, mais un jour de défense du droit des travailleurs », explique Fabrice Le Restif, secrétaire de Force ouvrière au nom de l’intersyndicale.