Remaniement pourrait rimer avec chamboulement
Le remplacement de Christophe Castaner pourrait causer d’autres changements
Un faux suspense. Le départ du porte-parole Christophe Castaner du gouvernement et son arrivée comme délégué national de La République en marche (le 18 novembre) devraient déclencher un remaniement. Sera-t-il « d’une ampleur très limitée », comme le disent plusieurs sources gouvernementales ? Après les élections législatives, l’Elysée avait annoncé un remaniement purement « technique », mais la composition de l’exécutif avait finalement été chamboulée. D’où la multiplication des rumeurs sur d’éventuels entrants et sortants du casting gouvernemental. Pour remplacer Christophe Castaner, Benjamin Griveaux, porte-parole d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle et actuel secrétaire d’Etat à l’Economie, fait figure de favori. « Ce sera lui, bien sûr », affirme un proche du chef de l’Etat. Selon Le Parisien, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, aurait été pressenti pour ce poste, mais il aurait fait savoir à Matignon qu’il n’était pas intéressé. Quant à « Casta », il pourrait rester au gouvernement, en conservant sa casquette de secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement. Selon des sources citées par Le Figaro, le député LREM de Paris, Hugues Renson, le ministre Jacques Mézard (Cohésion des territoires) ou la ministre auprès du ministre de l’Intérieur Jacqueline Gourault pourraient aussi récupérer son secrétariat d’Etat.
« Machine à buzz »
Le remplacement du porte-parole du gouvernement sera-t-il l’occasion pour Emmanuel Macron de procéder à d’autres changements ? « C’est trop tôt, le président a dit qu’il évaluerait les ministres au bout de six mois. Je ne le vois pas faire ça avant la fin du budget », croit savoir une source de 20 Minutes. Du côté de l’Elysée, no comment, le président étant « très attentif à ce qu’on n’alimente pas la machine à buzz ou à name-dropping ». Malgré cela, les spéculations vont bon train. Le Parisien rapporte que les ministres régaliens Gérard Collomb (Intérieur) et Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) sont jugés respectivement « fatigué » et « inexistant » par un proche du chef de l’Etat. Mais ils seraient à l’abri d’un remaniement, selon un proche du président interrogé par 20 Minutes. Davantage que Brune Poirson, Jacques Mézard et Stéphane Travert, qui auraient déçu le président à leur poste, selon Le Parisien. Pour ce qui est de la création de nouveaux secrétariats d’Etat, elle irait à l’encontre de la promesse de campagne d’Emmanuel Macron d’un gouvernement resserré (actuellement 30 membres)…