Des salariés handicapés tiennent le Café Joyeux
Le Café Joyeux emploie des personnes autistes et trisomiques
Une ambiance cosy, des gâteaux, des cookies, du café et du thé. Le Café Joyeux, qui ouvre ses portes ce mercredi rue Vasselot, ressemble à un coffee-shop classique. A la seule différence que les serveurs sont tous autistes ou trisomiques. Derrière ce projet solidaire se cache l’entrepreneur Yann Bucaille Lanrezac. « Ce n’est pas de la charité. C’est un vrai projet d’entreprise qui permet à nos salariés handicapés de travailler dans un milieu ordinaire, indique le chef d’entreprise. Et nos amis joyeux ont beaucoup de choses à nous apporter. »
Changer le regard des gens
Parmi ces « amis joyeux », Fabian, 19 ans, très excité à l’idée d’accueillir ses premiers clients. « J’ai déjà travaillé dans la restauration dans un institut de Montfort-sur-Meu. Ce que je préfère, c’est l’accueil des clients et le service », indique le jeune homme. A ses côtés, sept autres stagiaires ont été recrutés pour assurer le service en cuisine, en salle et au comptoir. « On veut développer
leur polyvalence et leur autonomie avec l’idée de les embaucher assez vite », souligne Olivier Poizat, manager de l’équipe. Si la convivialité est de mise au Café Joyeux, pas question non plus de transiger sur la qualité avec une cuisine faite maison. « On a envie de montrer que cela marche et qu’on n’a pas à rougir face aux autres enseignes », poursuit Yann Bucaille Lanrezac. « Si cela peut faire changer le regard de certaines personnes sur le handicap et effacer les différences, alors le pari sera gagné », souligne le chef d’entreprise. « D’ailleurs, on est tous un peu handicapé, peut-être même plus qu’eux », sourit-il.