Doux est dans le dur
Le groupe volailler est menacé de liquidation judiciaire
Les temps sont durs chez Doux. Le groupe volailler, dont le siège social est basé à Châteaulin (Finistère), est en grande difficulté financière. Terrena, son actionnaire principal, a annoncé subir des pertes annuelles de 35 millions d’euros. Un gouffre que la coopérative de LoireAtlantique affirme ne plus vouloir boucher, deux ans seulement après avoir repris la gestion du groupe breton.
Le poulet français a du mal
En 2012, un millier d’emplois avaient déjà été supprimés. Six ans plus tard, la direction de Doux va encore devoir expliquer à ses salariés de Châteaulin ou de Chantonnay (Vendée) qu’ils risquent de perdre leur emploi à cause du taux de change défavorable à l’euro face au real brésilien. Ou parce que les droits de douane en Arabie Saoudite ont augmenté. Si le troisième producteur de volailles européen est en difficulté, c’est qu’il vend beaucoup à l’export. Dépendant des taux de change, les poulets congelés français ont du mal à être compétitifs dans un marché où seul le prix compte. La seule offre de rachat connue a été formulée par le groupe ukrainien MHP, mais elle reste encore
floue. Un temps annoncée, la suppression de 550 emplois a été contestée par l’investisseur. Mais selon les syndicats, l’industriel ukrainien ne serait pas intéressé par le site de Chantonnay, où travaillent 300 personnes. « L’annonce de la cessation d’activité du site de Chantonnay se ferait dès la semaine prochaine », a indiqué la syndicaliste Nadine Hourmant, déléguée syndicale centrale FO. Selon des sources proches du dossier, le siège du volailler, qui emploie une centaine de personnes à Châteaulin, ne serait pas non plus repris par MHP. Un nouveau CCE est prévu le 21 mars.