20 Minutes (Rennes)

L’OM bat Leipzig (5-2) et poursuit son rêve européen

L’OM s’est qualifié pour les demi-finales, après avoir battu Leipzig (5-2), jeudi, dans un match très spectacula­ire

- A Marseille, Jean Saint-Marc

Il fallait prendre le taureau par les cornes, après la défaite à l’aller (1-0). Les Marseillai­s l’ont regardé dans les yeux. Et, dans un combat dantesque, l’ont progressiv­ement mis à terre, non sans souffrance. L’OM a triomphé d’un Leipzig dopé au Red Bull (5-2) et s’est qualifié, jeudi, pour les demi-finales de la Ligue Europa. Cela faisait quatorze ans que l’OM n’avait pas accédé à un dernier carré européen.

V Les frayeurs. Jeudi matin, il a fallu de longues heures pour que L’Hermione entre dans le Vieux Port. C’est en moins d’une minute que la défense olympienne a connu son premier naufrage. L’ancien Parisien Augustin qui se promène, et un Bruma opportunis­te pour surprendre un Pelé bien trop lent. Très souvent, l’arrière-garde marseillai­se a été prise de vitesse. Marseille a tremblé jusqu’au bout, après avoir été virtuellem­ent éliminée pendant trente-huit minutes, en première période. Puis pendant cinq courtes minutes, en seconde, après qu’une frappe contrée d’Augustin a de nouveau trompé Pelé (55e).

V Le bruit. On pensait, avant le coup d’envoi, que ce match serait de nature à nous filer des acouphènes. C’était bien le cas. Mais en plus de passer chez l’ORL, c’est chez le cardiologu­e que 61882 Marseillai­s vont devoir pointer ce vendredi. Trop de rebondisse­ments, et trop de buts, pour les coeurs fragiles. Trois dans les neuf premières minutes, une première dans l’histoire de la Ligue Europa. Mitroglou, d’une improbable déviation du genou, a poussé le défenseur Ilsanker à égaliser dès la 6e. Et trois minutes plus tard, et après seulement quatre passes, Sanson armait une double reprise, deux fois repoussée par Gulacsi. L’ex-Montpellié­rain s’apprêtait à prendre sa tête entre ses mains. Geste rendu inutile par une troisième et définitive reprise de Sarr, enfin au fond (9e).

V Et la fureur. Etait-ce nécessaire de le rappeler? Thauvin l’a pourtant hurlé devant le virage nord en fusion : « On est chez nous ! » Un temps synonyme de qualif, son plat du pied a fait chavirer le stade, sur un coup franc de Payet (37e). Avant ça, le capitaine avait tenté d’offrir à ses supporters un remake de son but face à la Roumanie. Oh, l’étincelle, oh, la foudre, oh, qu’elle était belle, cette praline du gauche en plein petit filet ! Mais refusée pour une charge de Mitroglou. Ce n’est pas grave, Payet était généreux jeudi. Son merveilleu­x extérieur du pied en pleine lucarne, à la 60e, a fait basculer le Vélodrome dans la folie. Payet l’a célébré en silence, face au virage sud. Les yeux dans les yeux. Ceux de Sakai, buteur au bout du temps additionne­l, étaient un peu mouillés d’émotion. On le comprend.

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Dans un Vélodrome bouillant, Florian Thauvin a inscrit un but jeudi soir.

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