Frédérique Vidal
« Parcoursup fait mieux que nos prévisions»
Le coup d’envoi du bac, ce lundi, correspond à la suspension pendant une semaine de la procédure d’admission dans le supérieur, via Parcoursup. L’occasion de revenir, avec la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, sur le processus d’orientation des lycéens. A ce jour, combien de candidats n’ont pas encore reçu de proposition sur Parcoursurp ?
Ils sont 130 000 sur les 812 000 inscrits sur la plateforme. Parallèlement, 638000 ont reçu au moins une proposition. Et 43 % des inscrits ont déjà accepté définitivement une proposition.
Est-ce un progrès par rapport à la procédure APB à la même époque l’an dernier ?
Oui, parce que 80 % candidats ont reçu en moyenne trois propositions, alors qu’ils étaient 80% à n’avoir reçu qu’une proposition l’an passé à la même époque. C’est au-dessus de nos prévisions, car nous avions prévu que les deux tiers (66%) auraient au moins une proposition avant le bac.
Combien d’étudiants ont saisi les commissions d’accès à l’enseignement supérieur ?
Pour l’instant, environ 7 000, ce qui montre que ce système répond à un besoin et fonctionne. Ces jeunes n’avaient demandé que des filières sélectives.
Cette année, justement, les filières sélectives ont été particulièrement demandées. Certains candidats ayant souhaité exclusivement ce type de formation sont restés sur le carreau. N’est-ce pas le signe d’un manque de places, notamment en BTS et DUT ? Nous sommes en train de faire un bilan pour savoir s’il ne faut pas ajouter encore des places dans ces filières. Toutefois, l’an dernier, en septembre, il restait 4 000 places en BTS. D’où l’idée de proposer cette année une aide à la mobilité aux étudiants afin qu’ils puissent, par exemple, postuler dans un BTS éloigné de chez eux.
Avec Parcoursup, on constate que certaines universités sont très demandées, et d’autres non...
Cette année, les lycéens peuvent faire des demandes en dehors de leur académie. Mais le nombre d’admis est limité, car nous devons veiller, par exemple, à ce qu’un lycéen parisien puisse s’inscrire près de chez lui.
Parcoursup favorise-t-il les lycéens de centre-ville ayant un dossier moyen au détriment de ceux de banlieue qui ont un meilleur dossier ?
Parcoursup ne peut pas être le bouc émissaire de tous les combats politiques. L’an dernier, en fin de processus APB, seulement 20% des jeunes de Créteil ou Versailles pouvaient étudier à Paris; cette année, on en est déjà à plus de 30 %. C’est donc un ressenti démenti par les chiffres.
« 80 % des candidats ont reçu en moyenne trois propositions. »