Economie
Les entreprises bretonnes doivent anticiper le Brexit
Chaque jour, les ports de Saint-Malo, Roscoff ou Lorient voient des marchandises traverser la Manche dans les deux sens. En Bretagne, le Brexit pourrait avoir des conséquences importantes pour les entreprises commerçant avec l’outre Manche. « Le 29 mars à 23 h, le Royaume-Uni sera un pays tiers. Mieux vaut l’anticiper », martèle Pascale Buronfosse-Bjaï.
« Ce n’est pas simple »
La directrice régionale des douanes ne sait pas si un accord sera trouvé d’ici là ou s’il faudra faire face à une sortie sèche de l’Union. Mais elle préfère prévoir le pire. « Cela fait des décennies que l’on vit et que l’on échange librement en Europe. C’est devenu tellement facile que bon nombre d’entreprises ne savent plus mettre en place une procédure de dédouanement. Elles doivent s’y préparer. » L’an dernier, 800 millions d’euros de marchandises ont été expédiés vers le Royaume-Uni, soit 7 % des exportations bretonnes. En
cas de sortie sèche des Britanniques, les entreprises françaises devront a minima remplir un formulaire comportant 54 rubriques... « Ce n’est pas simple. Mais notre objectif, c’est de ne pas ralentir les flux de marchandises. Nous avons des outils qui permettent une déclaration anticipée ou un report. Les douaniers peuvent même se déplacer pour contrôler la marchandise dans l’entreprise », promet Philippe Bonnafous, responsable du pôle d’action économique à la direction des douanes. Les entrepreneurs y sont-ils préparés ? « On sent beaucoup d’attentisme », résume la directrice des douanes. Autant dire que non.