Infrastructures
Les services de la ville s’installeront au palais Saint-Georges
Fort de ses centaines de fenêtres parfaitement alignées, le palais SaintGeorges est l’un des monuments les plus connus des Rennais. Quartier général des pompiers et la police municipale, le bâtiment s’est trouvé une nouvelle vocation. Au départ des soldats du feu en 2020, il accueillera la Maison de la citoyenneté et de la tranquillité publique. Le projet d’hôtel de luxe a été abandonné. « Les projets qu’on nous avait soumis n’étaient pas à la hauteur de nos attentes », justifie l’adjoint aux finances Marc Hervé.
Ravagé par un incendie
Après d’importants travaux qui devraient s’achever en 2023, le palais concentrera des services aujourd’hui dispatchés sur une dizaine de sites : la direction de la culture, des sports, l’état-civil ou le service des objets trouvés. « Une optimisation du foncier grâce à la vente des sites libérés », selon la maire Nathalie Appéré. Les nouveaux locataires mettront les pieds dans un lieu chargé d’histoire, largement reconstruit en 1921 après un important incendie. On comprend mieux pourquoi le maire de l’époque Jean Janvier avait décidé d’y installer les pompiers. « Toute la charpente avait été ravagée. Les dégâts étaient considérables », rappelle Gilles Brohan, animateur de l’architecture et du patrimoine à Destination Rennes. La caserne militaire placée là après la Révolution avait dû déménager et un jardin à la française avait fait son apparition. Laissant voir le nom de Magdelaine de la Fayette inscrit en capitales sur la façade. « C’est l’abbesse qui avait ordonné la construction du palais au XVIIe siècle. Le bâtiment précédent datant du
XIe siècle était sans doute devenu trop petit, ou pas assez représentatif de la puissance de l’abbaye bénédictine », explique le spécialiste du patrimoine. Des siècles plus tard, il en impose toujours.