Nature
Un circuit va être aménagé afin de valoriser la Vilaine
Après avoir délaissé son cours d’eau pendant des décennies, la capitale bretonne l’embrasse de nouveau. Dans le sillage des métropoles comme Lyon, Bordeaux ou Nantes, Rennes s’est décidée à valoriser les berges du fleuve qui la traverse. Et ambitionne même d’en faire un attrait touristique. « La vallée de la Vilaine doit devenir une destination de vacances dans la ville. C’est un joyau, mais elle n’est pas assez connue des habitants », estime Jean-Luc Gaudin, vice-président de Rennes Métropole délégué à l’aménagement. Le programme porté par la collectivité vise à valoriser les 25 km longeant le fleuve de Rennes à Laillé et notamment trois lieux : La Prévalaye, Cicé et Le Boël. Plusieurs fois annoncé, ce projet s’est concrétisé ces dernières semaines par la réalisation de premiers aménagements à La Prévalaye.
Combien de métropoles françaises peuvent se targuer d’avoir un tel espace sauvage bordant leur périphérique ? « Pour mettre en valeur cet endroit, il faut le rendre plus accessible. Les chemins n’avaient pas toujours de continuité », résume Ludivine Lucas, de la coopérative culturelle Cuesta, chargée de penser l’aménagement global de la vallée.
« Le paysage est fantastique »
Des sentiers balisés et bientôt enrobés d’un revêtement végétal novateur permettront aux citadins de se rendre aux étangs d’Apigné à vélo, à trottinette ou avec une poussette sans croiser une voiture ou presque sur près de trois kilomètres. Avec
au passage une vue imprenable sur la biodiversité locale. « Il y a tout un écosystème à faire découvrir sans le détruire. Le paysage est fantastique », assure Daniel Guillotin, adjoint à la ville chargé de l’écologie urbaine.
Ici et là, les sentiers emmèneront les habitants à la découverte d’aires de jeux, de bâtiments remarquables, d’une exploitation agricole ou de trous d’eau creusés par les carrières où la nature a repris ses droits.« Le potentiel est formidable. Nous pouvons donner une autre vision du tourisme à Rennes que celui bien connu du centre historique », assure Jean-Luc Gaudin. Il faudra pour cela convaincre tous les propriétaires privés d’ouvrir leurs terrains aux curieux.
« Pour mettre en valeur cet endroit, il faut le rendre plus accessible. » Ludivine Lucas, de Cuesta