Bruxelles interdit la fusion SiemensAlstom, au grand dam de la France
C’était une défaite annoncée pour l’Etat français. Bruxelles a interdit mercredi la fusion entre le Français Alstom et l’Allemand Siemens. Paris et Berlin espéraient la création d’un champion européen du ferroviaire pour faire face à la concurrence chinoise.
« La Commission a interdit la concentration parce que les entreprises n’étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés », a déclaré Margrethe Vestager, commissaire chargée de la concurrence, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Elle craint que cette fusion réduise le nombre d’industriels rivaux dans l’Union, ce qui ferait monter les prix des trains pour les compagnies ferroviaires, et celui des billets pour les consommateurs. Une décision « complètement à côté de la plaque », pour Agnès PannierRunacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Ce dernier a parlé mercredi sur France 2 d’une « erreur économique » qui « va servir les intérêts » de la Chine.