20 Minutes (Rennes)

L’élite des bagadoù rouvre les hostilités dimanche

La première manche de la 70e édition du championna­t national des bagadoù commence dimanche à Brest

- Jérôme Gicquel

Sortez les cornemuses et faites chauffer les bombardes ! Encore plus attendu que le Super Bowl et beaucoup plus palpitant que la Ligue 1, le championna­t national des bagadoù reprend dimanche à Brest. Car oui, il existe bien une compétitio­n pour désigner chaque année le meilleur bagad de Bretagne. Le concours fêtera cette année sa 70e édition. « Le championna­t a été créé dans le but d’améliorer la qualité musicale des groupes, de les profession­naliser même s’ils sont tous amateurs », indique André Queffelec, président de l’associatio­n Sonerion, laquelle organise le championna­t. Dimanche dans la salle du Quartz, c’est l’élite du biniou qui lancera les hostilités. Pour la première manche, 16 groupes classés dans la première catégorie, la Ligue 1 des bagadoù, se produiront devant un jury d’experts, chargés d’apprécier la technique et la cohérence de l’ensemble. La seconde manche aura lieu le 3 août à Lorient pendant le festival Intercelti­que. A la fin des deux rounds, c’est le groupe qui aura obtenu la meilleure moyenne sur 20 qui obtiendra le titre de meilleur bagad de Bretagne. Un titre certes honorifiqu­e mais qui a toutefois une certaine valeur. « Cela nous permet ensuite de mieux nous vendre auprès des organisate­urs de concerts ou de festivals », indique Jean-Paul Goasguen, président du bagad de Quimper. Au jeu des pronostics, certains font figure de grands favoris comme Cap Caval (Plomeur), qui a raflé tous les titres depuis 2015, ou le bagad Kemper (Quimper), qui détient le record du championna­t avec 22 titres. « Nous sommes des compétiteu­rs. Donc bien sûr qu’on veut battre Cap Caval cette année. Mais nous sommes amis et musiciens avant tout », explique Jean-Paul Goasguen. Pour les parieurs, André Queffelec conseille de mettre aussi une petite pièce sur les groupes d’Auray et de Locoal-Mendon. « Sans compter les outsiders comme Vannes ou Briec », assure-t-il. Si les grosses écuries vont se tirer la bourre pour le titre, les autres bagadoù vont, quant à eux, tenter de conserver leur place dans l’élite. Car, comme au foot, le championna­t des bagadoù a aussi son système de montées et de descentes. On retrouve aussi des formations étrangères à la Bretagne historique dans la liste des engagés comme le bagad Keris de Clichy, classé en 3e catégorie, ou ceux de Bordeaux et de Roanne (4e catégorie). « Notre fédération compte 150 bagadoù dans le monde, ce qui prouve le rayonnemen­t internatio­nal de la musique bretonne », se félicite André Queffelec. A quand donc un mondial des bagadoù ?

« Nous sommes des compétiteu­rs, bien sûr qu’on veut battre Cap Caval. » Jean-Paul Goasguen, président du bagad de Quimper

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 ??  ?? Les outsiders, comme le bagad de Vannes, pourraient surprendre.
Les outsiders, comme le bagad de Vannes, pourraient surprendre.

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