Diplomatie
La France a rappelé son ambassadeur en Italie jeudi après une série de déclarations «outrancières » de responsables italiens, a justifié la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès Von Der Mühll. Il s’agit d’une rare escalade entre deux pays européens, qui cristallise un peu plus les lignes de fracture en Europe, à quelques mois des élections européennes. Après ce rappel, les deux chefs politiques du gouvernement populiste italien, le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, et le vice-Premier ministre, Luigi Di Maio, se sont déclarés « disponibles » pour dialoguer avec le gouvernement français. Les deux hommes avaient multiplié ces dernières semaines des déclarations d’une rare violence à l’encontre de l’exécutif français. Paris avait choisi jusqu’ici de ne pas surréagir à ces propos – qui saluaient le mouvement social des «gilets jaunes» en France et appelaient à la démission du président, Emmanuel Macron – afin de ne pas alimenter la surenchère. Mais la rencontre, mardi en France, de Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (antisystème), avec des « gilets jaunes» a fait déborder le vase.