« En Europe de l’Est, les femmes doivent faire face aux nationalistes »
Avant la deuxième Conférence européenne lesbienne (mi-avril en Ukraine), les représentantes de l’organisation se sont retrouvées au Conseil de l’Europe, à Strasbourg (Bas-Rhin), le week-end passé. Responsable d’ERA, plus grosse association LGBTI des Balkans, la Serbe Dragana Todorovic en était.
Pourquoi ce rendez-vous est-il important ?
La première Conférence s’est tenue en Europe de l’Ouest, où les droits des personnes LGBTi sont généralement plus respectés. En Europe de l’Est, les LGBTI, spécialement les femmes (lesbiennes, bisexuelles, etc.) doivent faire face à des nationalistes d’extrême droite, et leurs droits sont parfois violés au quotidien.
Vous comptez aussi parler des mouvements dits « anti-genre »...
C’est un sujet urgent en Europe et en Asie centrale, où l’on assiste à la croissance de partis nationalistes. Ils ont fait de «genre» un mot de base pour tout ce qui ne va pas. Cela a un impact sur les femmes (les lesbiennes et les trans). Nous devons développer une réponse stratégique.
Face à cela, les élections européennes vous inquiètent-elles ?
Seul un fou n’aurait pas peur. On voit que, à chaque scrutin, le nombre de politiciens qui soutiennent des positions d’extrême droite augmente. On s’inquiète de façon constructive, pour en tirer de la motivation, prendre la liberté qu’ils essaient de nous reprendre, au moins, maintenir nos droits.