Les véhicules Autolib’ renaissent en Bretagne
Un garage breton retape et revend les voitures électriques parisiennes
Que sont devenues les Autolib’ parisiennes ? Lancé en 2011, le service d’autopartage avait popularisé les petites voitures électriques dans la capitale. Mais la résiliation du contrat entre le syndicat gestionnaire et le groupe Bolloré, actée le 24 juin dernier, a sonné la fin du dispositif qui s’est arrêté le 31 juillet. Les 3 500 à 4 000 véhicules Bluecar ont dû être stockés dans une usine de recyclage. La grosse majorité des ex-Autolib’ étaient destinées à la casse.
Moins de 5 000 €
Spécialiste des pièces de rechange et de la vente d’occasion, le concessionnaire breton Autopuzz « fournissait une pièce pour la Bluecar depuis quelques années », indique Guillaume Ramirez, son directeur. « Après l’arrêt du contrat avec Autolib’, on a entendu dire que les voitures allaient être détruites. Pourtant, la plupart n’avaient pas beaucoup de kilomètres et pas plus de six ou sept ans. On s’est dit qu’il y avait mieux à faire. » Le garage basé à Quéven (Morbihan), décide alors d’acquérir 500 de ces véhicules. Certains arrivent légèrement cabossés, mais le concessionnaire « leur donne une seconde jeunesse, explique son directeur. Révision, nettoyage, contrôle technique et même, en option, un coup de peinture ou une extension de garantie. »
Tous sont revendus 4 990 €. Une somme qui peut baisser très nettement : les ex-Autolib’ sont éligibles à la prime à la conversion pour l’achat d’une voiture électrique d’occasion. « Certaines personnes peuvent même bénéficier de la super-prime, qui ramène le prix à 990 € », s’exclame Guillaume Ramirez. Pas de location de batterie à prévoir, « chaque voiture se branche sur une prise classique de 220V, pour une autonomie d’environ 250 km ». La facture d’électricité, revient à 25 € à 30 € par mois pour une utilisation quotidienne. Autopuzz prévoit une vente vendredi et samedi sur le parking du Carrefour de Lorient.