20 Minutes (Rennes)

Six ans plus tard...

A moins de deux mois des municipale­s, «20 Minutes» dresse le bilan du mandat de Nathalie Appéré, élue en 2014.

- Camille Allain

Alors à la tête de la liste Rennes créative et solidaire, la candidate Nathalie Appéré avait émis 411 propositio­ns en 2014. Combien de ces promesses la maire a-t-elle tenues ? « Nous en avons compté 395 sur les 411», promet la socialiste, candidate à sa réélection. Un chiffre difficile à vérifier mais qui traduit une réalité : la majorité sortante a, dans l’ensemble, respecté les engagement­s pris devant les électeurs. Mais tout n’est pas parfait.

V L’emploi, retour au beau fixe. C’était le premier pilier de tous les programmes. Dans un contexte morose, tous les candidats brandissai­ent leurs mesures en faveur de l’emploi. Conforter la filière numérique, favoriser l’agroalimen­taire local ou doper l’activité du BTP faisaient partie des propositio­ns de la socialiste. Le bilan est reluisant. Rennes affiche un taux de chômage à 6,4 % et s’est positionné­e comme l’une des villes qui compte dans le digital. Les nombreux chantiers de constructi­on (couvent des Jacobins, ligne B du métro et logements) ont donné du travail à tout le secteur du bâtiment. Et le secteur agroalimen­taire s’est refait une santé.

V La Janais sauvée. Il faut «soutenir la filière automobile» promettait Nathalie Appéré en 2014. Six ans plus tard, l’usine PSA a retrouvé sa compétitiv­ité. Difficile en revanche de savoir quelle est la part de la responsabi­lité de la ville ou de la métropole dans ce regain. Mais la mobilisati­on politique et les subvention­s ont clairement convaincu le constructe­ur de rester.

V Des logements, partout. La promesse des 1 500 logements construits par an a été tenue. Des quartiers sont sortis de terre (la plaine de Baud), d’autres ont été liftés, comme à la gare. Mais des voix s’élèvent contre l’urbanisati­on massive. La simplifica­tion des règles d’urbanisme dans le cadre du nouveau PLU est aussi discutable.

V La vie en ville améliorée. C’est l’un des points forts de ce bilan. Tant sur le plan des loisirs que sur le plan de la nature en ville, Nathalie Appéré a honoré ses promesses d’améliorer la qualité de vie. On citera le grand succès du budget participat­if, lancé sur une idée des élus écologiste­s.

V La sécurité, question pas tranchée. Oui, la police municipale a été renforcée. Oui, la situation de la place de la République s’est améliorée. Mais de nombreuses critiques sur le bilan de la sécurité sont formulées, notamment en raison des incivilité­s et d’un sentiment d’insécurité naissant dans le centre-ville, particuliè­rement la nuit.

V Et ce qui n’a pas fonctionné. Si le bilan est positif, certaines propositio­ns ont eu du mal à aboutir. L’accompagne­ment à la fusion des deux université­s n’aura pas suffi. Le soutien aux commerces du centre-ville a été sérieuseme­nt mis à mal par les manifestat­ions, et l’implantati­on de magasins dans les nouveaux quartiers ou ceux en rénovation est très inégale. L’autopartag­e visant à réduire la congestion de la rocade ne fonctionne pas. Les aménagemen­ts consacrés au vélo ont tardé à se mettre en place et demeurent insuffisan­ts aux yeux des associatio­ns.

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A nos lecteurs. Chaque mardi, retrouvez «20 Minutes» en version PDF sur le site et les applicatio­ns mobiles. Et suivez toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques. La maire de Rennes, en mars 2016.
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Nathalie Appéré (à g.) est candidate à sa réélection en mars.

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