Quatre hommes jugés pour l’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay
Scène d’émeute au Puy-en-Velay. Le 1er décembre 2018, deux semaines après le début du mouvement des « gilets jaunes », 2 500 personnes manifestent aux abords de la préfecture de la HauteLoire. En début d’après-midi, 150 individus s’introduisent dans la cour du bâtiment et mettent le feu à des pneus. Les forces de l’ordre qui interviennent sont la cible de projectiles : 28 policiers et gendarmes seront blessés. Les dégâts sont importants : le montant des réparations est estimé à plus de 1 million d’euros. Ce lundi, quatre hommes âgés de 21 à 37 ans comparaissent pour dégradation ou détérioration du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes. Ils encourent jusqu’à dix ans de prison.
«Des jeunes en déshérence»
L’un d’eux, Dylan B., 22 ans, est également poursuivi pour avoir jeté une bouteille remplie d’acide sur les forces de l’ordre lors d’une manifestation, le 8 décembre 2018. « Ce ne sont pas des “gilets jaunes” qui sont poursuivis, mais des jeunes en déshérence, un peu perdus», entraînés «par la foule», souligne l’avocat de Dylan B., Me Jacques Soulier, seul avocat des prévenus à avoir accepté de répondre à 20 Minutes. Jacques Soulier regrette que ce procès soit « déjà politisé alors qu’il ne mérite pas de l’être ». D’ailleurs, alors que le procès devait se tenir le 20 janvier, ajoute-t-il, «il n’y avait pas un seul “gilet jaune” à 500 m » autour du tribunal.