«Lupin III, The First» veut élargir le public du célèbre voleur
Takashi Yamazaki redonne de l’énergie au héros de son enfance dans «Lupin III, The First»
C’est à l’âge de 9 ans que Takashi Yamazaki, réalisateur de Lupin III : The First, a découvert le détective cambrioleur descendant d’Arsène Lupin, créé en 1967 par le mangaka Monkey Punch (lire ci-dessous). « On y voyait un personnage féminin prendre une douche, ce qui m’a marqué pour la vie, se souvient-il pour 20 Minutes en riant. Lupin lui-même est ensuite devenu l’un de mes héros favoris. » Ce n’est pas ce côté coquin qu’on retrouve dans son film, sélectionné au festival d’Annecy. Le cinéaste japonais insiste plutôt sur l’action dominant les tribulations du personnage, tandis qu’il recherche un trésor dans le monde entier. « J’ai voulu retrouver l’énergie du cinéma d’aventures des années 1980, avec beaucoup d’humour et d’action », précise-t-il. Poursuites à fond de train, évasions spectaculaires et gags bon enfant sont les ingrédients de cette fresque d’animation menée pied au plancher.
Des graphismes modernisés
« Mais, aujourd’hui, on ne considère plus l’animation de la même façon qu’il y a quarante ans, estime Takashi Yamazaki. J’ai donc modernisé les graphismes en prenant soin de ne pas trahir l’esprit de l’univers original. » Le but du cinéaste était d’attirer les fans, mais aussi les spectateurs qui ne connaissent pas encore Lupin : « C’est pour cela que j’ai tenu à garder un style manga au trait et aux mouvements volontairement exagérés, tout en profitant des avantages techniques que pouvait m’apporter l’animation 3D. »
Le cinéaste, également connu pour ses films en prises de vues réelles (Space Battleship en 2011 ou Kamikaze, le Dernier Assaut en 2015), a adapté le rythme de ses oeuvres précédentes à Lupin : « Le personnage n’en fait qu’à sa tête. Ce rebelle peut changer d’avis en une seconde, et je voulais que cette énergie se ressente dans la mise en scène. » Epaulé par un gang de sympathiques pieds nickelés, défié par une belle aventurière, courtisé par une charmante héritière et poursuivi par un flic résolu, le héros à la veste rouge n’a pas fini d’entraîner le public à ses trousses. Takashi Yamazaki songe déjà à un nouveau film le mettant en scène.