Faut-il croire au recyclage des masques jetables?
« Les poubelles servent aussi à éviter la diffusion du coronavirus. » En guise de fond, un masque chirurgical laissé négligemment sur le pavé. Cette campagne de sensibilisation a été relancée la semaine dernière, avec l’appui de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et sera visible jusqu’à décembre. Le message invite les Français à déposer, après leur utilisation, leurs masques jetables dans la poubelle grise. Celle destinée aux déchets non recyclables, ensuite incinérés ou enfouis. De son côté, l’entreprise TerraCycle déploie, dans des magasins Carrefour d’Ile-de-France et de Belgique, des boîtes dévolues à la collecte des masques chirurgicaux. Ces derniers sont ensuite transformés en granulés plastique, matière recyclée qui peut entrer dans la composition de divers nouveaux objets. Les groupes Elise et Plaxtil tentent de mettre en place des filières similaires en France.
Mais, pour l’ONG Zero Waste France, le gisement de déchets que représentent ces masques est trop grand pour créer une filière de recyclage à l’échelle nationale. « Tant mieux si ces filières marchent et si elles permettent de recycler des masques, mais le message principal est de privilégier les masques réutilisables, typiquement ceux en tissu, explique Alice Elfassi, responsable des affaires juridiques de l’organisation. Ce sont d’ailleurs les recommandations des autorités pour le grand public. »