Vaccin en salle d’attente
A l’instar d’autres pays, la France a décidé de « suspendre par précaution » l’utilisation de l’AstraZeneca, désireuse de connaître un avis européen.
Principe de «précaution». Lundi, la France a suspendu l’utilisation du vaccin AstraZeneca jusqu’à un avis du régulateur européen des médicaments, peu après que l’Allemagne eut pris la même décision. Ces deux géants européens s’ajoutent à une longue liste de nations ayant suspendu le vaccin anglo-suédois, après le signalement d’effets indésirables possibles. Pour Jérôme Marty, président du syndicat Union française pour une médecine libre, c’est la bonne décision au vu de la tendance européenne : « Il y a une chose qu’il ne faut absolument pas briser, c’est la confiance de la population envers les vaccins, et cela passe par une totale transparence. »
Réunion extraordinaire jeudi
L’Agence européenne du médicament (EMA) « examinera plus en détail les informations demain [ce mardi] et a convoqué une réunion extraordinaire jeudi pour conclure sur les informations recueillies et sur toute autre mesure qui pourrait être nécessaire», selon les termes du communiqué publié lundi soir.
« Tout le monde attend les résultats de l’EMA, qui a des données qu’on n’a pas, souligne le chercheur en immuno-oncologie Eric Billy. La tendance serait de dire que l’Angleterre n’a pas vu d’effets après avoir vacciné plus de personnes que toute l’Union européenne réunie, mais attendons l’EMA. »
Dans le 4e rapport de son «Enquête de pharmacovigilance du vaccin Covid19 Vaccine AstraZeneca », pour la semaine du 26 février au 4 mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé notait dix cas hématologiques, dont trois graves, recensés dans le pays. Suffisant selon elle pour faire l’objet d’attentions du fait des alertes envoyées par d’autres agences nationales en Europe.