La jeunesse va reprendre du service
Dès ce lundi et jusqu’au 2 juillet, 18 000 jeunes volontaires seront accueillis pour participer au service national universel
Après une année de pause, le service national universel (SNU) redémarre ce lundi. Lancé en 2019, le SNU avait été expérimenté cette année-là par 2 000 jeunes dans 13 départements, et il devait, en 2020, être élargi à tous les départements et s’adresser à 30 000 jeunes. Crise sanitaire oblige, il a été bouleversé et les 5 000 inscrits n’ont pu en accomplir qu’une partie. Cette fois-ci, qu’est-ce qui attend les participants ?
QUEL EST LE PROFIL DES VOLONTAIRES ?
Cette année, 29 000 jeunes ont déposé un dossier, mais tous n’ont pas rendu les documents nécessaires à leur inscription, et certains parents ont renoncé à les faire partir en raison du contexte sanitaire. En fin de compte, 18 000 jeunes volontaires, de 15 à 17 ans, vont s’engager. Il y aura « une mixité sociale et territoriale, assure le cabinet de Sarah El Haïry, secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse et de l’Engagement. Le jeune de Sarcelles [Val-d’Oise] va pouvoir croiser le jeune de Quimper [Finistère]. »
QUEL EST LE PROGRAMME PRÉVU ?
Pendant quinze jours, les jeunes participent d’abord à un « séjour de cohésion », moment de vie collective en dehors de leur département d’origine. Les volontaires seront accueillis dans 143 centres et supervisés par 3 000 encadrants. Ils seront répartis dans une maisonnée d’une dizaine de résidents et auront droit à un uniforme. Ils participeront à des activités liées à différentes thématiques (sport, sensibilisation à la transition écologique, formation aux gestes de premiers secours, connaissance des services publics…). Après ce séjour, les participants devront effectuer une mission d’intérêt général de quatre-vingt-quatre heures auprès d’une association, d’une administration ou d’un corps en uniforme (gendarmerie, pompiers…).
QUELLES AIDES LES VOLONTAIRES PEUVENTILS OBTENIR ?
« Le SNU va permettre un dépistage des vulnérabilités, indique l’entourage de Sarah El Haïry. Des bilans de santé et de compétences seront proposés. » L’illettrisme peut par exemple être détecté, et l’intéressé peut être guidé vers des associations ou des centres de formation. Cette année, les encadrants ont aussi été formés à la santé mentale, pour repérer les jeunes qui auraient été très fragilisés par la crise sanitaire.
Coût pris en charge par l’État
Le budget du SNU va s’élever à 63 millions d’euros en 2021. Le coût, pris en charge entièrement par l’État, est estimé à 2 200 € par jeune. En raison du contexte sanitaire, les jauges dans les centres ont été réduites, et le port du masque sera obligatoire. Le gouvernement souhaite généraliser le service national universel, l’objectif étant de le « rendre obligatoire, à l’horizon de trois ou quatre ans », indique le cabinet de Sarah El Haïry.