La force des panneaux photovoltaïques passe aussi par l’arrière
Depuis dimanche, les politiques cherchent la parade pour doper la participation aux élections
Le record d’abstention atteint dimanche au premier tour des régionales n’a pas fini de faire réagir les politiques. Le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, a annoncé mardi qu’il proposerait « dès la semaine prochaine des initiatives » pour « identifier les ressorts » de ce taux d’abstention supérieur à 65 %. Depuis dimanche, les politiques (re)lancent des pistes pour faire revenir les citoyens aux urnes.
UN MINIMUM DE PARTICIPATION POUR VALIDER L’ÉLECTION.
Le patron des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a indiqué lundi que son groupe allait proposer un texte instaurant « un seuil minimum de participation pour qu’une élection soit déclarée valide ». Cela encouragerait-il à aller voter ? « Les citoyens méconnaissent souvent le mode de scrutin, il est donc difficile d’affirmer que ce type de mesure modifiant la procédure électorale aurait un effet sur la participation, estime Céline Braconnier, directrice de Sciences po Saint-Germain-en-Laye [Yvelines]. Cela peut changer indirectement les choses, en produisant des effets sur les candidats. » Traduction : les politiques, et surtout les partis, seraient peut-être incités à davantage mobiliser les électeurs.
LE VOTE PAR CORRESPONDANCE.
À l’Assemblée, mardi, le patron des députés Modem, Patrick Mignola, a rappelé que son groupe avait proposé, il y a un an, de mettre en place le vote par correspondance. Il a au passage souligné que LREM n’avait pas soutenu le texte à l’époque. « Cela pourrait faciliter la participation », note Céline Braconnier. « Ne pas pouvoir voter si l’on n’est pas physiquement dans la commune où l’on est inscrit, c’est un des facteurs d’abstention », dit-elle, citant l’exemple du vote des détenus instauré en 2019.
DAVANTAGE DE CAMPAGNES DE COMMUNICATION.
Au moment du report des élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, le gouvernement s’est engagé à créer une campagne pour inciter les citoyens à voter. Depuis le 5 juin, et jusqu’à samedi, une vidéo de deux minutes expliquant les compétences des régions et des départements est diffusée sur
Instagram, YouTube, sur des sites de la presse quotidienne régionale et de météo, indique Matignon à 20 Minutes. Le public ciblé est âgé de 18 à 30 ans. Avant le premier tour, cette vidéo avait été vue 23 millions de fois et avait généré 50 000 visites sur le site Ouijevote. fr. Le tout pour un budget de 160 000 €. D’après nos informations, le ministère de l’Intérieur prévoit une nouvelle campagne à partir de ce mercredi.