Abstention, Paca, EELV... Le second tour des régionales vaut le détour
« 20 Minutes » fait le point sur les enjeux principaux du second tour des régionales, qui se tient dimanche
Dernière ligne droite. À deux jours du second tour des régionales, les candidats tentent de mobiliser leur camp. Les résultats de dimanche dernier, qui ont fait des présidents sortants les favoris, seront-ils confirmés ? 20 Minutes revient sur les points chauds de ce scrutin.
LE RN PEUT-IL L’EMPORTER EN PACA ?
Les sondages flatteurs, qui donnaient les candidats RN en première position dans six régions, ont été balayés au premier tour. Seul Thierry Mariani, en Paca, a devancé le président LR sortant, Renaud Muselier. Comme en 2015, un « front républicain » s’est mis en place avec le retrait de la liste écologiste de Jean-Laurent Félizia, troisième dimanche. Le sort de la Paca s’annonce crucial pour Marine Le Pen. « Il faut montrer qu’on est capables de gérer une collectivité aussi importante, c’est un enjeu de taille au niveau national pour la crédibilisation de notre mouvement », souligne un proche de la candidate à la présidentielle.
LES ÉCOLOGISTES PEUVENT-ILS RAVIR UNE RÉGION À LA DROITE ?
L’ambition verte est du côté des Pays-de-la-Loire. L’exmarcheur Matthieu Orphelin, allié à LFI, est arrivé en deuxième position dimanche (18,70 %), loin derrière la présidente LR sortante, Christelle Morançais (34,30 %). Mais le candidat soutenu par EELV a réussi à s’allier avec le socialiste Guillaume Garot (16,31 %) et devrait bénéficier du maintien au second tour de François de Rugy (LREM, 11,97 %) et d’Hervé Juvin (RN, 12,53 %). « On va réussir ce que personne n’imaginait », espère Matthieu Orphelin.
DES RÉGIONS INGOUVERNABLES ?
Dans certaines régions, les tractations pourraient se poursuivre après les résultats du second tour. Le mode de scrutin prévoit que la liste arrivée en tête ait une prime de 25% des sièges du conseil régional. Le reste des places est attribué à la proportionnelle entre les listes ayant obtenu plus de 5 %. Mais, dans certaines régions, les candidats arrivés en tête pourraient obtenir un score insuffisant pour obtenir une majorité absolue. Ce pourrait être le cas en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine, où cinq listes se maintiennent au second tour.
L’abstention diminuera-t-elle ?
Après l’abstention vertigineuse du premier tour (près de 67 % des inscrits), un record pour une élection depuis le début de la Ve République, la participation sera observée de près dimanche. Critiqué par l’opposition pour son manque d’information, le gouvernement a lancé mercredi une campagne de communication « éclair sur les réseaux sociaux » pour inciter au vote.