« Karine Le Marchand arrivera à cheval »
Mathieu et Alexandre, l’un des couples phares de la dernière saison de « L’amour est dans le pré », vont se marier en Camargue samedi
La demande en mariage, diffusée sur M6 en décembre, avait ému les fidèles de « L’amour est dans le pré ». Mathieu et Alexandre se diront officiellement oui samedi, en plein coeur de la Camargue. Karine Le Marchand officiera lors de la cérémonie laïque. 20 Minutes a joint le couple quelques jours avant la noce.
Mathieu, en février 2020, nous nous rencontrions en marge du Salon de l’agriculture à Paris pour discuter de ce que vous attendiez de votre participation à « L’amour est dans le pré ». Vous vous seriez imaginé sur le point de vous marier ?
Mathieu : Jamais. Je voulais trouver quelqu’un, mais pas me marier. Pour moi, le mariage, c’était tellement inaccessible et lointain. Tout ce chemin parcouru depuis, c’est extraordinaire.
Alexandre : Pour moi, il n’était pas question non plus de mariage. Pouvoir construire quelque chose avec quelqu’un me semblait compliqué. Au final, voilà où on en est aujourd’hui.
Qu’avez-vous prévu de particulier pour cette journée de samedi ?
Mathieu : Mes parents ne peuvent pas venir. Mon père est en train de mourir de la maladie dont je suis le digne héritier [la maladie de Cadasil, une pathologie génétique rare]. Ma mère, elle, est hospitalisée. C’est elle qui devait m’amener à l’autel. Ce sera Karine [Le Marchand] qui le fera. Je passe par des hauts et des bas, même si je sais que la journée se passera bien, sera superbe, avec plein d’émotion. La journée va être bien, on arrivera vers 10 h à la mairie, à cheval – Karine sera à cheval aussi.
Alexandre : Karine Le Marchand officiera et on fera chacun un discours. Ce sera un mariage qui nous ressemble : simple, dans le thème du folklore de la Camargue.
Les droits des personnes LGBT vous tiennent à coeur. La semaine dernière, vous vous êtes entretenus avec Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de la diversité…
Mathieu : C’était un très bel entretien, qui a duré quarante minutes. On a parlé des thérapies de conversion, de la PMA, de la GPA [gestation pour autrui], de l’homophobie. On voit que cette femme vient du monde de l’entreprise, il n’y avait pas cette langue de bois du politicien classique de l’ENA. Elle nous a dit une chose importante : « La machine est en route. »
Y a-t-il un point que nous n’aurions pas abordé et dont vous souhaiteriez parler ?
Mathieu : Dans un an, on commence les démarches pour une GPA. Alexandre et moi, on va tout filmer pour montrer le côté absurde de la situation, mais aussi le bonheur que ça apporte, la capacité de bien faire. On parle beaucoup de la GPA, il y a des livres sur le sujet, mais on n’a pas assez de visuels. Avec Alex, on va aussi partir cinq mois, de novembre à mars, aux Antilles, avec l’appui du ministère d’Élisabeth Moreno, pour aider les associations LGBT sur place, et j’ai proposé une sorte de projet filmé.