Cette équipe de France peut vraiment viser le haut du panier
Vingt-cinq points d’écart en moyenne, environ dix-huit petites minutes à courir après le score et seulement quatre quart-temps perdus sur seize disputés. En quatre matchs à Strasbourg, l’équipe de France féminine de basket, qui dispute les demi-finales face à la Biélorussie samedi, a fait forte impression à l’Euro. Très forte.
Un bon mix de générations
La principale force du groupe de Valérie Garnier est son homogénéité. Jamais il n’a semblé aussi complet, avec une rotation de haut niveau. « Il y a des joueuses de qualité à tous les postes et chacune bonifie l’équipe à sa manière sans tirer la couverture à soi, confirme l’ancienne arrière Cathy Melain. C’est hyper intéressant. »
Au sein de ce groupe, le mélange intergénérationnel semble réussi. « Un bon mix entre filles d’expérience, certaines qui arrivent à maturité et d’autres plus jeunes », résume Yannick Souvré, ancienne capitaine des Bleues. Cela se vérifie au niveau des temps de jeu, globalement répartis. Mais aussi et surtout dans cette capacité des Bleues à proposer une intensité permanente à leurs adversaires. Jusqu’à les faire craquer. « On a pour consigne de maintenir un niveau de jeu constant et on donne tout », confirme la Dunkerquoise Helena Ciak.
Alors, qu’est-ce qui pourrait faire dérailler ces Bleues ? « Notre pire adversaire, c’est nous-mêmes, répond Endy Miyem (en photo). Toute la prépa, et sur les premiers matchs, on a vu qu’on pouvait être confrontées à des équipes qui nous posaient problème, mais que quand on arrive à jouer à notre façon, ça nous sourit. C’est fort probable que ce soit la meilleure équipe dans laquelle j’ai joué. Celle-là a un petit truc en plus. » Mais pas encore de médaille d’or européenne. Rendez-vous en finale, donc.