20 Minutes (Rennes)

Comment arriver à vaincre le blues de l’éliminatio­n des Bleus à l’Euro

Éliminée de l’Euro, lundi, l’équipe de France n’a pas un horizon si morose

- De notre envoyé spécial à Bucarest, Aymeric Le Gall R. Ghement / AP / Sipa

Les jours qui suivent une éliminatio­n ont toujours un air de gueule de bois. Mais, après cette sortie de piste face à la Suisse, lundi, il faut savoir raison garder. L’équipe de France a offert à notre génération deux titres de champions du monde (1998 et 2018), un titre européen (2000), une finale de Mondial (2006) et une finale d’Euro (2016). Et ce n’est sans doute pas terminé. La Coupe du monde 2022, c’est (déjà) demain. Alors, on sèche ses larmes et on vous explique pourquoi le meilleur est encore à venir.

PARCE QUE C’EST DANS LES DOULEURS D’AUJOURD’HUI QUE SE BÂTISSENT LES SUCCÈS DE DEMAIN.

Didier Deschamps l’a assez répété : le titre de champion du monde en 2018 n’aurait peut-être jamais existé sans l’immense déception née en finale de l’Euro deux ans avant. Et, à entendre les joueurs après la claque de Bucarest, on se dit que ce groupe a les qualités mentales (et le talent) nécessaire­s pour faire de cette éliminatio­n prématurée un tremplin vers la troisième étoile. « Le plus important sera de se relever et d’être encore plus forts pour les prochaines échéances à venir », estimait ainsi Kylian Mbappé.

PARCE QU’ON A ENVIE DE VOIR COMMENT DESCHAMPS VA RÉAGIR.

Souvent raillé pour avoir toujours préféré, dans sa carrière, les résultats et le palmarès à la manière de faire jouer ses équipes, le sélectionn­eur risque vite d’avoir des envies de revanche. D’autant que, comme il nous l’a avoué lundi, il « assume » en grande partie la responsabi­lité de cette éliminatio­n précoce. « Il y a de la solidarité, de l’unité dans ce groupe, une force qui se dégage, assurait DD. C’est le sport, il faut l’accepter, même si ça fait mal. C’est prévu qu’on se voie en septembre. »

PARCE QUE BENZEMA SERA À NOUVEAU LÀ.

Après son bon Euro, on n’imagine pas un seul instant que Karim Benzema ne sera pas, dans un an, le formidable joueur de ballon qu’il est aujourd’hui. Et puis, Deschamps ne l’a pas rappelé après plus de cinq ans de bagne à Valdebebas pour nous enlever aussitôt la friandise de la bouche. Non, le « Nueve » sera évidemment du voyage à Doha en 2022. Et, cette foisci, il aura eu le temps de répéter ses gammes avec Griezmann et Mbappé.

PARCE QUE TANT QU’IL Y A D’LA VIE, IL Y A LES ESPOIRS.

Pour celles et ceux qui ont un peu de mémoire, souvenez-vous de ce qu’on se disait de la liste pour l’Euro

Espoirs : « Même l’équipe Espoirs » pourrait faire beaucoup de mal à l’Euro des A : Eduardo Camavinga, Aurélien Tchouameni, Wesley Fofana, Houssem Aouar, Amine Gouiri et autres Maxence Caqueret... Si, avec cette concurrenc­e, déjà prête à venir secouer les A, on n’arrive pas à créer une émulation positive, c’est vraiment qu’on y met de la mauvaise volonté.

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Après ses deux doublés à l’Euro, on devrait revoir Benzema avec le maillot bleu.
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