20 Minutes (Rennes)

Deux surfeurs à la quête de la belle américaine

Les Bretons Aurélien Jacob, Ewen Le Goff et Ronan Gladu sont partis au large de l’Amérique centrale à la recherche du spot idéal

- Camille Allain

Ils ne sont pas du genre à frimer devant les foules sur les vagues mythiques de Nazaré au Portugal. Non, les Bretons de Lost in the Swell sont plutôt du genre à s’aventurer dans des zones reculées du monde pour explorer des vagues vierges ou des spots peu connus. En janvier, ils ont pris leurs planches en Amérique centrale pour poursuivre leur quête infinie de l’eldorado du surf. Depuis quelques années, Aurélien Jacob, Ewen Le Goff et Ronan Gladu cherchent à acheter un terrain où construire un habitat autonome. Leur condition ? Qu’il y fasse chaud et qu’il soit situé juste à côté d’un spot de fou. « C’est le rêve de tous les surfeurs, mais c’est encore plus fort pour nous, parce que nous avons appris à surfer en Bretagne. Chez nous, tous les spots sont différents, il y a des marées, de la houle, du vent. Alors quand on part sur des spots réputés où il y a des vagues à l’infini, on est comme des gosses », résume Aurélien Jacob.

À la découverte des « low-tech »

Pour mener à bien leur quête du spot parfait, les trois potes ont voyagé sur le voilier d’un autre Breton. Corentin De Chatelpero­n a quitté Concarneau il y a cinq ans à bord du Nomade des mers, pour partir à la découverte des « lowtech ». Ces petites astuces du quotidien sont l’antichambr­e de la culture « hightech », mais sont capables d’actionner une machine à coudre avec un pédalier de vélo, de faire cuire du pain dans un four solaire de fortune ou de faire pousser du basilic avec de l’urine. Ce « lowtech lab » est suivi de près par le navigateur Roland Jourdain, engagé dans la réduction de l’empreinte carbone de la course à la voile. « Nous en aurons besoin pour bâtir notre future maison de retraite pour qu’elle soit autonome », ajoute Ewen Le Goff. En attendant de trouver le terrain pour bâtir leur QG de fortune, les trois Bretons continuent d’arpenter le monde. Filmées par leur troisième larron Ronan Gladu, les dernières aventures du trio de surfeurs du Finistère viennent d’être mises en ligne au détour d’une vidéo baptisée « Waterworld » et disponible sur leur chaîne YouTube (lire l’encadré).

Né il y a huit ans, le projet Lost in the Swell a toujours été porté sur le respect de l’environnem­ent. « On a vu des plages jonchées de plastique sur les îles Salomon ou sur la côte du Gabon, alors que personne n’y habite », regrette Ewen Le Goff. Le surf profession­nel doit aussi progresser pour limiter son empreinte carbone. « La plupart des films de surf sont faits avec des pros, qui dorment à l’hôtel ou sur de gros bateaux. On préfère vivre en autonomie », rappelle Aurélien Jacob. L’aventure, la vraie.

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R. Gladu
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R. Gladu Le trio de surfeurs avec, de gauche à droite, Ewen Le Goff, Ronan Gladu et Aurélien Jacob.
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