Grèves sur les rails et dans le ciel
Le début d’été s’annonce déjà chaud. En tout cas à la SNCF et à Paris Aéroport, où plusieurs mouvements sociaux sont prévus ces prochains jours. Même s’il est pour l’instant difficile de prévoir l’impact qu’auront ces mobilisations sur les voyageurs, 20 Minutes fait le point sur la situation. À l’appel de la CGT, les cheminots sont appelés à cesser le travail jeudi. Le syndicat dénonce la « jungle sociale » de la SNCF dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. « Le groupe public SNCF continue de se transformer par mimétisme du fonctionnement des entreprises privées », assure la CGT. L’organisation partira néanmoins seule dans la bataille, jeudi. Le timing est loin de faire l’unanimité chez les autres syndicats. Pour Didier Mathis (UnsaFerroviaire), une grève nationale « n’est pas opportune », alors qu’« on est dans une phase de reprise », avec « le retour des clients dans les TGV ». Le syndicaliste rappelle aussi que les négociations sont toujours en cours.
Dans les trains Ouigo aussi
Contrairement à la grève du 1er juillet avec la seule CGT, plusieurs syndicats de Ouigo (Unsa-Ferroviaire,
CFDT-Cheminots et Sud Rail) seront à la manoeuvre ce week-end. « C’est un mécontentement général », a indiqué Nathalie Wetzel, secrétaire fédérale de l’Unsa-Ferroviaire, pour expliquer ce mouvement de grève sur le premier week-end de départs estivaux. D’après la syndicaliste, des problèmes de « perte de rémunération liée aux éléments variables de solde » se cumulent avec des conditions de pause et de restauration « fortement dégradées ». Pour connaître les prévisions de trafic détaillées et d’éventuels trains supprimés, il faudra attendre vendredi soir.
Les gares ne seront pas les seuls endroits où des perturbations de trafic sont attendues. Les aéroports parisiens (Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly) vont aussi connaître un mouvement social dès jeudi. Les syndicats contestent la suppression de certaines primes Paris Aéroport, qui cherche à faire des économies après une année 2020 catastrophique (– 80 % de chiffre d’affaires). Si certains salariés refusent la baisse de leur rémunération, ils pourront être licenciés dans le cadre d’un plan social. Mardi, le PDG du groupe, Augustin de Romanet, a néanmoins assuré, auprès de RTL, que la grève n’allait pas entraver les départs et que les avions seraient « tout au plus retardés ».