20 Minutes (Rennes)

Jardin, balcon... Atouts et contrainte­s pour les propriétai­res

Bien que déconfinés, les Français cherchent des biens qui respirent

- Elodie Hervé

Des tomates, une petite table et un transat. Avoir un espace extérieur à soi peut changer le rapport que l’on a à son environnem­ent. Pour une partie des Français, bénéficier d’un balcon ou d’une terrasse est même un critère essentiel pour acheter un logement. A tel point qu’un appartemen­t avec terrasse ou balcon se vend en moyenne 11,6% plus cher, selon Meilleurs Agents. « Cette étude nous l’avons commencée avant la crise sanitaire, précise Barbara Castillo Rico, responsabl­e des études économique­s pour Meilleurs Agents. Mais aujourd’hui, du fait du Covid19, les particulie­rs sont prêts à payer plus cher pour avoir un espace extérieur. » Une aubaine pour les vendeurs, moins pour les acheteurs qui voient les offres se raréfier et les prix au mètre carré augmenter. Dans le détail, les hausses observées dépendent de la surface, de l’étage et de la localisati­on du bien. Pour les appartemen­ts dont les terrasses ou balcons sont supérieurs à 50 m², la hausse sur le prix de vente peut grimper de 30 % par rapport au même bien sans balcon ni terrasse. A contrario, pour les logements dont l’extérieur est inférieur à 10 m², le prix de vente progresse « seulement » de 4,4%.

Des ventes en baisse

Néanmoins, si les Français veulent être plus dehors, depuis la réouvertur­e des terrasses et des restaurant­s, les ventes sont en baisse, explique SeLoger. L’envie de profiter du retour à une vie sociale plus classique semble différer les projets d’achats. De fait, si « 78% des futurs acheteurs en font un critère important pour l’achat d’un appartemen­t, on observe un ralentisse­ment des recherches », explique Séverine Amate, porte-parole de SeLoger. Même constat du côté de PAP, qui remarque que pour l’heure il s‘agit plus de projets d’achat que d’achats réels. La prudence semble de mise face à un avenir incertain et rien n’indique que cette tendance va s’inscrire sur le temps long. Avec la hausse des températur­es, une terrasse plein sud, sans ombre aura-t-elle toujours autant d’attrait dans quelques années ? Autre difficulté pour les vendeurs, les critères d’exigences des acquéreurs pour un appartemen­t sont moins flexibles que pour une maison. Notamment sur le prix, la surface ou la localisati­on. Une façon de dire « oui pour un balcon » mais seulement si le quartier correspond aux attentes, et que chacun a assez de place pour télétravai­ller sans squatter le canapé.

Un espace extérieur et un prix au m² de 15 à 20% inférieur à celui des étages

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