Les Français moins inquiets de l’épidémie (qui n’est pas finie)
Un an et demi après l’apparition de l’épidémie de Covid-19, plusieurs confinements et des mois de restrictions, les Français se seraient-ils habitués à vivre avec le virus ? Selon un sondage Elabe pour BFMTV* publié jeudi, ils sont de moins en moins inquiets vis-à-vis de la propagation du Covid-19. Dans le détail, 57 % des Français se disent toujours inquiets face à la propagation du coronavirus en France, soit 10 points de moins qu’au 20 août. Une bonne nouvelle quand on connaît les effets néfastes des restrictions sur la santé mentale des citoyens.
Toutefois, « l’épidémie n’est pas terminée, il faut absolument maintenir les gestes barrières », martèle l’épidémiologiste Didier Guillemot. Selon le psychologue Robert Zuili, certains Français risquent de se relâcher un peu trop dans ce contexte. « Ceux qui ont moins bien vécu les restrictions, qui se sont sentis privés de libertés, qui avaient presque de la colère, vont vouloir récupérer leur liberté et présentent le risque d’un relâchement trop grand. » D’où sa mise en garde face à « l’effet balançoire » : « Il faut savoir jusqu’où on va dans le relâchement. Est-ce qu’on garde à l’esprit qu’il y a toujours des risques ou est-ce qu’on lâche tout ? »
* Réalisé en ligne les 31 août et 1er septembre auprès d’un échantillon de 1 000 personnes selon la méthode des quotas.
« Jusqu’où va-t-on dans le relâchement ? » Robert Zuili, psychologue