20 Minutes (Rennes)

Catalan processus vers le maintien

- Nicolas Stival

Deux petites victoires en Top 14 et un retour immédiat en Pro D2. Du côté du stade Aimé-Giral, le souvenir de la saison 2018-2019 continue à hanter les esprits, au moment où Perpignan retrouve l’élite, samedi à Brive. « Le traumatism­e est toujours là, confirme Régis Fior, président des Farfadets, l’un des nombreux groupes de supporteur­s de l’Usap. Même si aujourd’hui le club semble mieux armé et avoir un peu plus de bouteille. »

« Besoin de se reconstrui­re »

Les deux matchs de préparatio­n gagnés contre Montpellie­r puis Colomiers, après une grosse saison en Pro D2, entretienn­ent l’idée d’une dynamique prometteus­e. « Il y a trois ans, il y avait aussi un gros optimisme lié aux bonnes performanc­es de l’intersaiso­n, calme Marc Lièvremont, ancien 3e ligne internatio­nal du club, désormais consultant sur Canal+. Ceci dit, l’équipe actuelle me paraît mieux armée. Mais c’est tellement difficile de se projeter sur le niveau de ce Top 14, de plus en plus dense. Perpignan, comme Biarritz, va faire partie des proies pour des prédateurs qui ont besoin d’aller chercher des points chez les promus. »

Pour ne pas se faire croquer tous les week-ends, l’Usap s’appuiera sur une équipe qui, sur le papier en tout cas, tient la route. Avec, en figure de proue, la perle Melvyn Jaminet, l’arrière de 22 ans qui a épaté le monde avec le XV de France cet été en Australie, avant même de découvrir le Top 14. « Le club a besoin de se reconstrui­re et ça passe par le maintien en Top 14, explique Jaminet. On sait que la différence avec la Pro D2, c’est surtout la vitesse de déplacemen­t, la vitesse des joueurs. » Même dans les moments compliqués par lesquels les Sang et Or vont forcément passer, ils pourront compter sur l’un des plus chauds publics de France, frustré par le huis clos de ces derniers mois. « On va pousser comme des ânes, promet Régis Fior. On mourra en tribunes s’il le faut ! » Avant d’en arriver à de telles extrémités, le sage Marc Lièvremont prévient : « L’effet public marche un peu moins qu’il y a vingt ans. Les gros savent gagner à peu près partout. Avant de parler de l’avantage de jouer à la maison, il y a déjà la notion de plaisir. Il existe une joie communicat­ive autour de l’Usap, qui fait vibrer tout un départemen­t. C’est un grand club, à forte identité.» Fêter les 120 ans de l’Usap en 2022 en restant dans l’élite suffira au bonheur des Catalans.

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P. Guyot / AFP Melvyn Jaminet (à g.) et l’Usap vont batailler pour le maintien avec Biarritz.

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