Face aux Hammers, l’OL n’a pas assez enfoncé le clou
Malgré une période en supériorité numérique, Lyon n’a pu faire mieux que match nul jeudi face à West Ham (1-1)
N’ayez pas peur, l’île est pleine de bruit », prévient l’énorme cloche installée aux abords du London Stadium, dans le village olympique de Londres-2012. L’OL l’a appris à ses dépens, jeudi, au cours d’une deuxième période parfois folle, durant laquelle il a tangué avant de ramener un nul aux allures de minimum syndical (1-1) de son quart de finale aller de Ligue Europa contre West Ham.
UN LYON TROP PRUDENT POUR FAIRE MAL.
L’OL a eu beau avoir plus de 60 % du temps le ballon, il ne s’est quasiment jamais donné les moyens de faire mal à la solide défense anglaise. Systématiquement en sous-nombre et sans vitesse, les offensives lyonnaises se sont trop longtemps révélées prévisibles pour la bande à Zouma. Il y a bien eu un loupé de Dembélé sur un centre dangereux de Paqueta (10e), mais rien de vraiment tranchant jusqu’au temps additionnel de la première période. Le moment choisi par Aouar pour signer une ouverture inspirée pour Dembélé, accroché par le latéral gauche Cresswell, directement expulsé (45e+3).
L’OL SE SABORDE ENCORE.
Sans surprise, l’entraineur des Hammers, David Moyes, a, dès la reprise, posé deux bonnes vieilles lignes de quatre joueurs resserrées au niveau de leur surface de réparation, avec le pauvre Antonio, condamné à ne pas toucher le moindre ballon potable en pointe. Dans ce contexte, et vu sa prudence offensive, l’OL semblait au moins à l’abri de concéder la moindre occasion en deuxième période. Pourtant, à la 52e minute, le désastre a été collectif, entre une tentative de frappe désespérée (et sans conviction) de Paqueta de 30 m, une perte de balle ensuite de Malo, et deux interventions totalement manquées de Boateng. Bowen a donc permis aux Hammers de prendre la tête, à la surprise générale et dans un stade en fusion (52e). Heureusement pour l’OL, Peter Bosz a mis fin peu après au calvaire de son défenseur allemand, jamais rassurant.
TETÊ JOUE ENCORE LES SAUVEURS.
Dès sa première percée, à la 64e minute, Tetê a mis plus de vitesse que Faivre, jusque-là. Décisif dimanche en inscrivant le but de la victoire contre Angers (3-2), l’ailier brésilien a encore apporté jeudi tout ce qui manque à l’OL : tran- chant et justesse technique. Sur son deuxième ballon, il a ainsi mis Johnson et Areola au supplice, permettant à Ndombele d’égaliser (66e). Il n’est pas destiné à rester longtemps dans ce cos- tume de joker.