À Nice, un flux de femmes et d’enfants réfugiés
« Il faut remonter à la guerre du Kosovo, à la fin des années 1990, pour retrouver des flux aussi importants », glisse Jean Stellittano. Le secrétaire général du Secours populaire des Alpes-Maritimes en est témoin : depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, « entre 10 et 12 familles » viennent frapper à la porte de cette association « tous les jours ». Le département est un de ceux qui, en France, accueillent le plus d’Ukrainiens depuis le 24 février, selon la préfecture. Au 4 mai, elle avait délivré 5 662 autorisations provisoires de séjour. Les femmes représenteraient 50 % des personnes accueillies dans les Alpes-Maritimes, et les mineurs seraient 30 %.
Le droit de travailler
Fin avril, plus de 1 200 enfants ukrainiens étaient inscrits dans les établissements des Alpes-Maritimes et du Var, précise le rectorat. Chez les adultes, la volonté d’apprendre le français est aussi prégnante. « On donne beaucoup de cours », confirme Christine Jomat, du Secours catholique à Cannes.
Le ministère du Travail le précise sur son site Internet : la protection temporaire que la France accorde aux personnes déplacées d’Ukraine « les autorise notamment à exercer une activité professionnelle ». « La différence avec des migrants d’autres pays est là. Si vous embauchez un sans-papiers, vous pouvez être poursuivi », rappelle un autre membre d’association.