20 Minutes (Strasbourg)

Le rappeur Pako crée un morceau pour Fiona

L’artiste Pako a composé un morceau à la fin de l’année

- Alexia Ighirri

L’affaire Fiona a ému la France entière. La condamnati­on à cinq ans de prison de la mère de cette petite fille décédée à l’âge de 5 ans en a indigné plus d’un. Après une pétition en ligne réclamant une condamnati­on plus sévère de la mère, une chanson circule désormais sur Internet. C’est la personne à l’origine de la pétition qui est justement venue chercher le rappeur Pako. « Originaire de Strasbourg, elle connaissai­t mon travail, précise l’artiste. Elle m’a alors sollicité pour écrire un morceau ». Père de famille de 28 ans il se dit « touché par cette histoire ». Voilà pourquoi il n’a pas hésité longtemps avant d’accepter de composer « Petite Fiona ».

« La chanson a été écrite avec l’accord du papa de Fiona, je ne voulais pas le heurter. »

Pour autant, Pako reconnaît la sensibilit­é du sujet : « Mon principal problème a surtout été de ne pas remuer le couteau dans la plaie. La chanson a été écrite avec l’accord du papa de Fiona, parce que je ne voulais pas le heurter ».

Un rappeur voulu engagé

Le Strasbourg­eois ne souhaite pas non plus être accusé de faire le buzz. Il n’a plus aucun plan de carrière, assurant qu’il compose depuis dix ans, « par amour pour la musique » seulement. « Au début, on rêve d’aller au sommet. Mais en vivant à Strasbourg, ce n’est pas évident de réussir. Aujourd’hui, je n’ai plus aucune ambition dans la musique ». Ces sons, il les fait au feeling. « Et si je n’ai pas envie, je retourne au lit ». Mais il reste engagé. Pako rappe en hommage à Fiona aujourd’hui. En septembre 2015, dans le clip « Douce Alsace », vu plus de 30 000 fois, il chantait son opposition à la fusion des régions. Estimant qu’un artiste « a le pouvoir le prendre la parole », il a également enregistré en dix jours trois nouveaux morceaux en réaction aux attentats. Baptisés «Liberté », « Egalité », « Fraternité ».

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Le rappeur Pako avait déjà écrit en réaction aux attentats.

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